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J'étais enfin arrivé au port Finistère, grand port situé près de la ville de la Ligue, dans le but de rejoindre l'Île de Madrigal, qui abrite la ville d'Equilibrium et le fameux temple de Giratina, ce pokémon mystérieux, mais peut-être pas aussi dangereux comme beaucoup de gens le pensent.

Je regardais les grands bateaux, encore amarrés sur les piquets plantés en ligne droite. Des petits ponts les reliait tous. Des gens se pressaient dans les navires, sûrement pour rentrer dans la ville d'Equilibrium. C'était quasiment la seule chose pour laquelle les gens se déplaçaient ; l'île n'avait sinon pas vraiment de choses intéressantes, la majeure partie de la population se trouvant sur le continent.

Je m'approchais du guichet. Un homme attendais les voyageurs. Il me dis d'une voix bourrue :
- Le prix d'un billet est 100 pokédollars.
Il avait l'air las. On voyait que cela faisait longtemps qu'il étais là, et qu'il n'aimait pas du tout son métier.
Je payais mon billet, et partit en direction du bateau dont le numéro était inscrit sur mon petit papier : le numéro 10.

Une fois arrivée, je montais à bord. Je ne connaissais pas du tout ce navire, ni la personne qui tenait le gouvernail. De toute façon, les marins ici devaient être formés et bien qualifiés. Je n'avais pas à m'en soucier.

J'allais dans une des cabines réservées aux hérauts, et m'étala sur la petite banquette, à côté du lit.

Peu de temps après, un autre homme vint contrôler mon billet, puis me laissa tranquille. Il devait donc être bon.

***

Quelques heures étaient passées, sans évènements notables. Je n'était allé voir personne. Le bateau me semblait bondé, et je n'avais pas envie de me fondre dans la foule.

Toujours affalée sur ma banquette, je décidais alors de faire sortir un peu mes pokémons.

Je fis alors sortir Raichu et Nymphali de leurs pokéballs respectives. Heureux, ils couraient joyeusement autour de moi.

Mais je ne partageais pas vraiment leur joie. Je regardais la pokéball de Xerneas, pensive. Devrais-je le faire sortir ?

J'ai alors décidé de le faire. Je devais au moins savoir s'il voulait m'obéir. Jugeant la cabine trop étroite, je courais jusqu'au pont. Il n'y avait personne ; le soir pointait et tout le monde s'étaient réfugiés dans leur cabine respectives.

Je fis alors sortir Xerneas de sa pokéball, Raichu et Nymphali près de moi, près à protéger leur maîtresse en cas d'imprévu.

Je restais bouche bée devant lui. Il était magnifique. Son corps bleuté scintillait à la lumière du soleil couchant. Ses cornes de cerfs brillaient de mille feu, comme si elle fabriquaient de la lumière. Il me regardait de son œil à la fois si doux mais aussi inquisiteur et respirant de respect.

Mais il n'avait pas l'air très serein. Il jetait des coups d’œil inquiets dans tout les sens, comme s'il pressentait un danger, tout en me regardant. Il avait l'air de vouloir me montrer quelque chose...

C'est alors qu'une grosse secousse fit trembler le bateau. Il partait déjà vers l'Île de Madrigal, et je ne pouvais plus revenir en arrière.

Le port Finistère grouillait de commerçant et autres personne pressés d'effectuer un voyage vers telle ou telle ville. Du haut de mon trioxhydre je pouvais voir tout ces misérables insectes s'agiter dans un brouahaha général : Des femmes distinguées parlée entre elles, des marins chargés les contenants emplis de victuailles (ou les déchargés), des ivrognes hurlaient de quelconques phrases sans importance, d'autres de ces même ivrognes étaient en train de se battre, d'autres personnes embarqués a bord des divers bateaux en direction d'un endroit où la terreur engendré par palkia et dialga (confère le chapitre 1) ne se ferait pas ressentir. A ce même moment plusieurs bateaux quittèrent le port toutes voiles dehors... Leviator s'agitait dans sa pokéball... Il voulait se défouler, nager dans son habitat naturel qu'il n'avait plus touché depuis maintenant plusieurs années... Je ne pouvait pas lui refuser se plaisir : Au loin je libérais le dragon qui plongea dans l'eau et fila tout droit en direction des navires qui avançait bien moins vite que mon pokémon ! 
Finalement il commença a filer entre les bateaux et a effrayer les membres de l'équipage et leurs passager en passant a ras de leurs navires sans pour autant les attaqués. Les marins était habitué par ce genre de spectacle quoique étonné de voir un Leviator aussi grand, les enfants voulaient voir la créature a mi-chemin entre la curiosité et la peur, les passagers adultes eux, étaient effrayaient et commencé a se dire que le leviathan allait les attaqués et que jamais ils n'arriveraient a destination mais il n'en était rien...

Mais après un quart d'heure de cet amusement un navire entreprit de vouloir entamer la pêche au gros : Il tira au harpon sur mon leviator ! Il évita avec facilité la flèche de fer et horriblement mécontent heurta la coque du navire, s'enroula de toutes sa longueur autour en trois anneaux, et fît finalement ressortir sa tête hors de l'eau, a la proue du navire où se trouvait le harpon : Il mordît violemment cette zone dévorant le bois, le harpon, et l'homme qui l'utilisait du même passage !

Xerneas me regardait toujours, en proie à l'affolement.

Et là, j'ai vu. J'ai compris.

La foule se pressait contre les derniers navires, ce que je n'avais pas remarqué quelques minutes auparavant. Je renvoyait Xerneas dans sa pokéball. Le bâteau s'éloignait à vive allure de la côte ; il fallait que je reviennes sur le rivage... Il fallait que je reviennes à la capitale, c'est la place d'un héraut face à tout ce chaos !

J'interrogeais un passant très vite, qui me dit quelque chose à propos de Dialga et Palkia, comme quoi ils déchainaient leur colère sur Madrigal... J'étais tellement obsédée par le voyage jusqu'à l'autel que j'avais complètement oublié de prendre connaissance des derniers évènements. J'aurais su tout cela, je ne serais pas sorti de la capitale... Enfin soit.

Soudain, je réalisais qu'un léviator était en train d'attaquer un des navires. Il était là depuis un petit moment et terrorisait les foules... Je l'avais remarqué, mais je ne m'en étais pas occupée.

Le navire n'était pas très loin. Il était juste à côté. Je pouvais aisément sauter dans l'océan avec Nymphali, et il me ramènerait près du navire... A ce moment-là je pourrais sauter sur le pont du bateau, et peut-être essayer de sauver les gens qui se tenaient là-bas. Sans sa proue, le bateau n'était quasiment plus fonctionnel, et je le voyais mal faire tout le trajet du continent à l'île.

Sans réfléchir, j'empoignais la pokéball de Nymphali que je lançais sur le pont.

- Nymphali ! Comme tu m'as sauvé étant petite, j'ai besoin que tu m'emmènes au navire, celui auquel il manque la proue. Peut-être pourrons-nous calmer le léviator et sauver tout ces gens... Et regagner au plus vite la capitale, des gens ont sûrement besoin de moi là-bas, du monde risque de s'y réfugier et il faudra bien quelqu'un pour s'occuper des réfugiés.

Je m'accrochais au ruban de Nymphali, et comme elle l'avait fait étant petite, sous sa forme d'Evoli, elle m'emmena sur le navire, non sans quelques difficultés.

Arrivé au pied de ce dernier, j'empoignais fébrilement les cordes qui permettaient aux tombés à l'eau de revenir, et grimpa sur le pont, non sans peine. Le léviator affolait l'océan et formait d'énormes vagues à la surface de l'eau.

Après m'être hissée sur le pont, je regardais autour de moi, et renvoyait Nymphali dans sa pokéball. Tout le monde s'était réfugié à l'autre bout du navire, tremblant de peur devant le léviator qui regardait le navire, les yeux empreints d'une colère innommable. Je m'approchais de lui... Je savais que ce que je faisais était dangereux, mais je plongeais mes yeux bleutés dans les siens, en affichant une expression douce. Cela était censé le rassurer. Cette technique avait déjà marché plusieurs fois, notamment quand j'avais sauvé Raichu d'une mort certaine, dans cette centrale abandonnée... Il avait été tellement méfiant au début... Et ce regard lui avait sauvé la vie.

Mais je ne savais pas du tout si cela allait marcher avec un pokémon en colère.

Sans plus réfléchir, je continuais de regarder le léviator, devant tout ce monde effrayé et me regardant comme si j'étais devenue folle.

Tandis que les gens sautaient du bâtiment flottant effrayer par mon dragon, une jeune femme se hissa a bord du navire attaqué par les cordes de soutient non sans mal. Je reconnus alors cette femme : Ce n'était rien d'autre que celle que j'avais choisi comme la héraut de La Ligue... Sa condition physique était certainement la moins impressionnante des trois et son équipe la moins forte mais il n'en restait pas moins que c'est celle qui tiendrait au mieux ses responsabilités ! 
Une fois arrivé sur le pont elle fixa Leviator droit dans les yeux tout en s'approchant de lui... Elle essayé de le raisonner d'une quelconque façon... Cela ne marcherait pas... Je le savais... Ca se terminera sur l’éventuel mort prématuré de la jeune héraut mais je ne voulait pas cela... Je contactais Leviator dans son esprit 

''Joue le jeu Leviator... Il est trop tôt pour elle''

Elle continuait a s'approcher et c'est alors que Leviator relâcha son étreinte sur l’embarcation complètement anéanti avant de plonger dans les profondeurs de l'eau. 
Mais je n'en avais pas fini, j'ordonnais a Trioxhydre de se poser sur l'arrière du bateau, je posais le pied sur le sol de bois et m'avança vers Eclia qui se retourna et fût plus ou moins étonné  de me voir... Je pris la parole

''... Qu'est-ce que c'était que ça ma chère enfant ? Vous essayez de raisonner un Leviator furieux par la simple aura qu'émane votre regard ? Seriez-vous complètement inconsciente ? Les leviator sont connus pour leurs grande violence et leurs rage sans précèdent !''

Le navire coulait tandis que nous avions cette conversation, les gens criés et abandonnés le navire, le moyen de transport était complètement anéanti et bien un quart des personnes à l'intérieur étaient mortes... Mais... Quelques part sans l'intervention de cette courageuse personne c'est l'intégralité des bateaux qui auraient été rayer de le carte et aurait fini sous l'eau... Aujourd'hui elle avait sauvé des centaines de personnes... Je soupirés face a sa gentillesse mais aussi face a sa naïveté

''Vous ne pourrez pas toujours essayer de cherché une solution pacifique damoiselle : Il y a des temps, surtout en ce moment, où l'usage de la force est à proprement recommander''

Le léviator relâchait doucement le bateau dans son étreinte. Néanmoins, j'avais un gros doute de la raison qui l'avait poussé à faire ceci, mais j'avais comme l'impression que ce n'était pas vraiment grâce à moi... Enfin soit. J'avais quand même sauvé des centaines de personnes, et j'avais maintenant le poids de ces vies sur mes épaules, et ce pour toute ma vie. Elles m'étaient redevables. Et tout cela, je le savais.

Je vis un Trioxhydre se poser sur l'arrière du bateau, accompagné de son maître, Pacou. Sûrement le dresseur de ce léviator.

A ma grande surprise, il s'avança vers moi et me dit quelque mots. J'étais assez étonnée qu'il s'intéresse ainsi à moi. Je ne savais même pas qu'il était là en ce moment même, pendant que j'essayais désespérément de raisonner le dragon des mers, encore furieux à ce moment-là.

Je lui répondais alors :

- Je sais. Les léviators sont très connus pour tout cela, comme vous dites mais... Mais j'étais persuadée que cela allait marcher. C'est une grande preuve d'inconscience ; et j'en suis totalement consciente. C'était jouer quitte ou double, et je n'ai pas vraiment l'impression que c'est grâce à moi qu'il est calmé en ce moment...

J'avais dit tout cela en m'efforçant de garder mon calme, non sans mal. J'étais encore toute chamboulée de l'évènement, et je savais parfaitement que agir de cette manière ne ferais certainement pas de moi un bon héraut, et que je mourrais sûrement d'une mort stupide à cause de cela. Mais soit.

Le navire coulait. C'était le seul ; les quelques autres étaient encore sur pied, et partaient à toute vitesse vers l'Île, effrayés à l'idée de voir apparaître d'autres léviators.

Je regardais les autres personnes, qui s'étaient amassés sur le rivage. Il me regardaient comme si j'étais folle, mais il y avait une pointe de respect dans leur yeux. Je savais qu'ils avaient sûrement tout perdus dans ce bateau, et j'ai alors décidé de ramener tout ce monde quelque part, et de s'y réfugier le plus vite possible. Sûrement à la capitale : les gens qui se trouvaient en face de moi m'avaient tout l'air d'être des personnes neutres pour la plupart. Quelques jeunes gens venant très sûrement d'Absolution s'étaient rassemblés quelque part et me regardaient avec un sourire narquois. Je savais que je ne pouvais pas les y amener. Il n'y avait pas l'air d'y avoir des personnes d'Equilibrium ; ils avaient sûrement dû partir vers leur Île natale dès les premières découvertes de la catastrophe.

Pacou me redit quelques autres mots. Je pensais qu'il était déjà parti, mais apparemment non. Il soupira, sûrement à cause de ma longue observation des alentours.

Je le regardais dans les yeux, et lui dit ces quelques mots :

- Il vaut mieux user de solutions pacifiques tant qu'il en est encore temps. Dans quelques jours, cela ne sera sûrement plus possible ; j'en suis parfaitement consciente.

Je revins sur le rivage, seule cette fois-ci, ( l'océan était calme et les bateaux n'avaient pas pu aller bien loin ) m'approchant de la foule, et leur faisant signe d'approcher. Je notais que les personnes d'Absolution étaient déjà parties.

- Écoutez, la ville de la Ligue est juste là-bas. Je vais vous y emmener, vous y serez en sécurité. Suivez-moi.

C'est ainsi que je repartis en direction de la Ligue, contre mon but actuel mais pour le moment relégué au second, voire au troisième plan, avec toutes ces personnes à la recherche d'un abri.

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