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 Les Chroniques d'Ace

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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Lun 12 Mai - 23:16

Les Chroniques d'Ace:
Chapitre 1 - Partie 1 : Une famille au destin tragique


Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal


Il faisait relativement froid, et le jeune Ace n'avait que la fourrure, récupérée sur un Caninos tué quelques jours plus tôt, pour se tenir chaud. Il aurait bien souhaité le capturer, mais sans pokéball sur lui, c'était toujours ça à prendre. La forêt des pins hivernaux était un lieu hostile pour quiconque s'y aventurait en cette période de l'année.

Ace avait dix-huit ans, et cela faisait maintenant quelques années qu'il travaillait en tant que mercenaire à Irratam. Il ne savait pas combien exactement, tant ses souvenirs étaient flous et obscurs. Le plus vieux souvenir clair qu'il avait, était sa rencontre avec Red, un an plus tôt.

Il traquait un couple d'anciens mercenaires depuis déjà une semaine, qui d'après ses informations, auraient fuis vers un refuge secret au fin fond de la forêt. Il s'agirait d'un cabanon appartenant à la défunte mère d'un des deux. Ace sentait une odeur se distinguer de celles qui parcouraient habituellement les profondeurs de la forêt, et sentait que sa traque touchait à sa fin. Il en avait donc profité pour faire un feu, afin de réchauffer un peu Red, qui semblait mal supporter le froid, étant plus habitué aux contrées plus arides et chaudes de Madrigal.

Les crocs supérieurs du Caninos lui pendaient au dessus du front, et laissaient 
entrapercevoir les yeux puissants d'Ace, chargés d'un rouge couleur sang, et d'un noir profond. Alors qu'il scrutait les alentours par précaution, il se disait qu'il avait vraiment bien fait de prendre la peau entière de ce caninos, tant le froid était intense. Il aurait voulu accorder un peu de repos à Red, mais savait que s'il devait les attaquer, il fallait profiter de l'obscurité de la nuit. Cela faisait près d'une heure qu'ils s'étaient arrêtés, et il était plus que temps de passer à l'action. Il fît donc signe à Red de se lever, et de l'aider à rassembler leurs affaires. Ace fît de même et se redressa.

Il n'avait pas eu de crises depuis la veille, et espérait que cela durerait. Le dernier souvenir qu'il avait d'une crise étant arrivée en pleine mission ne lui était pas très agréable, il avait failli y perdre un oeil. Red l'en avait sorti de justesse, mais bien qu'il pouvait compter sur lui, il se devait de tout faire pour rester concentré et ainsi éviter de prendre des risques inutiles. Il remua la tête pour se sortir de ses rêveries, faisant ainsi tomber la neige accumulée dans ses cheveux.

Ace et Red se remirent donc en route, progressant rapidement et silencieusement entre les arbres. Ace suivait désormais la piste olfactive qu'il avait senti, et ne s'en remettait qu'à ce sens. Après plusieurs minutes de course. Ace fît signe à Red de s'arrêter. Un bruit sourd venait de rompre le silence, et une faible lumière orangée était visible au loin entre les troncs. Ils n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mètres du cabanon des scientifiques. Bien qu'Ace soit curieux concernant ses missions, il n'avait jamais demandé le moindre détail concernant leurs origines. Il préférait ne pas savoir qui étaient ses victimes, ni pourquoi elles l'étaient. Mais ces deux scientifiques cachés aux tréfonds d'une forêt hostile et dangereuse attisaient vraiment sa curiosité.

Ace regarda rapidement aux alentours, et se baissa, avant de reprendre sa progression en position accroupie, le rendant ainsi quasiment indétectable. Red étant bien plus petit, il n'avait pas besoin de se baisser, et le duo sanguinaire pouvait donc poursuivre leur mission, cachés dans l'ombre. À peine une minute plus tard, Ace et Red se trouvaient devant le cabanon. Une seule fenêtre isolée laissait filtrer la lumière d'un feu qui brûlait à l'intérieur. Et bien que de la fumée s'échappait de la petite cheminée se dressant sur le toit du cabanon, la hauteur et l'épaisseur des arbres ne leur aurait jamais permis de l'apercevoir plus tôt. Le visage d'Ace était sombre et concentré. Ils allaient passer à l'action. Il siffla doucement trois fois pour signifier à Red d'agir. Red sauta par-dessus le buisson derrière lequel ils attendaient, et se précipita sur la porte, talonné par Ace. Ils s'arrêtèrent quelques secondes contre la paroi boisée du cabanon, afin de s'assurer qu'ils n'étaient pas repérés, et que l'effet de surprise était toujours d'actualité.

En une fraction de seconde, Red enfonça la porte du cabanon et y fît irruption, suivi par Ace. Les deux ex-mercenaires s'arrêtèrent net, le visage frappé par la stupeur. Ils étaient en train de brûler des documents, et semblaient dans la hâte. Ace ne se posa aucune question pour le moment, il avait une mission, et il l'exécuterait. Il désigna l'homme du doigt pour que Red s'en occupe, et s'avança doucement vers la femme.

- Je vous en supplie! Cria-t-elle. Nous n'avons rien fait de mal! Pitié !
- Je n'ai pas à en juger. Répondit Ace. Je ne suis là que pour mener à bien ma mission, pas pour porter un jugement arbitraire. Vous savez pertinemment que rien ne vous sortira de cette situation, alors acceptez-le, et mourrez dans la dignité.

À peine Ace eut terminé sa phrase, que Red avait commencé à défoncer le crâne du scientifique à coups d'os, renversant une table au passage. Sa violence et son absence de langage ravissait Ace, qui se surprenait souvent à lui envier ces qualités. La scientifique à laquelle Ace faisait face se mit à pleurer, étouffant à peine les cris que chaque coup porté par Red lui provoquait. Ace s'en approcha, et sortit sa machette.

- Je vous promet de faire ça vite, si ça peut aider.

Ace n'attendit pas de réponse de sa part, et leva sa machette, avant de lui trancher la tête d'un coup sec et net. Red en avait déjà fini avec sa propre victime, et s'apprêtait à lui arracher un doigt, comme le voulait la coutume au sein des mercenaires, en gage de preuve. Ace coupa lui aussi son doigt à la femme gisant sur le sol, et fît un rapide tour du minuscule cabanon. Ils n'avaient pas eu le temps de bruler tous les documents. Ace jeta un rapide coup d'oeil à ces derniers. Il s'agissait de résultats d'expériences, de registres de recensement, et d'annotations en tout genre principalement. Mais une enveloppe retint son attention. Contrairement aux autres documents, elle semblait parfaitement conservée, comme si elle avait été traitée différemment.

Alors que Red commençait à dévorer le cadavre encore chaud de l'homme près du feu, Ace attrapa l'enveloppe. Elle ne comportait aucune inscription, ni même de cachet. Il décida de l'emporter, et de la lire plus tard, rester ici n'était pas une bonne idée, même pour lui. Il la rangea alors dans sa sacoche, et siffla une fois. Red se redressa dans un grognement, mécontent qu'on l'interrompe pendant son repas, et emboîta le pas à Ace, avant de sortir du cabanon, pour rejoindre la pénombre de la forêt.


À suivre...


Dernière édition par Ace le Sam 17 Mai - 17:20, édité 7 fois
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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Mer 14 Mai - 5:35

Les Chroniques d'Ace:
Chapitre 2 - Partie 1: La naissance d'un tueur


Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal


C'était une nuit sombre et pluvieuse à Irratam. Ace errait dans les rues du quartier pauvre, en quête de nourriture. Il avait onze ans à cette époque. Il était perdu, et tourmenté. Chaque journée, chaque nuit, passaient pour lui avec la même torpeur, et semblaient se répéter. Il était incapable de se souvenir de ce qu'il avait fait trois jours auparavant, et ce cycle se répétait sans cesse. Il perdait toute notion de la réalité, et était livré à lui-même, en ces temps de crise, dans les quartiers mal-famés d'une ville qui ne lui viendrait pas en aide.

La rue dans laquelle Ace progressait était loin d'être vide, mais aucune agitation ne régnait. Chacun vaquait à ses activités discrètement. C'était dans ce quartier que se tramait tout ce qui pouvait être illégal à Absolution, l'absence de contrôle y étant à l'origine. Ace n'avait pas mangé depuis deux jours, et ce n'était surement pas la dangerosité des lieux qui l'inquièteraient. Il y était habitué, mais c'était l'appel de la faim qui nourrissait principalement cette insouciance. Ace repéra alors une ruelle, dans laquelle des poubelles venaient d'être remplies. Peut-être aurait-il de la chance et pourrait-il se dégoter quelque chose de comestible, pensa-t-il. Il s'y engouffra alors, ne prêtant guère attention aux murmures qui parcouraient la rue principale. Après avoir fouillé les deux containers de la ruelle, Ace s'assit et organisa son butin. Il n'aurait jamais de quoi tenir pendant plus de trois jours avec ça, se dit-il. Il décida donc de tout manger, principalement des maigres restes de nourriture déjà avariée, mais c'était mieux que rien.

Après son sommaire repas, Ace s'allongea sur un carton qui trainait là, et sortit son journal. C'était un journal qu'il avait trouvé quelques semaines auparavant, aux abords des quais d'une station de métro du quartier riche. Il y avait vagabondé pendant quelques jours avant de se faire expulser. C'était son seul objet de valeur, et il s'imaginait que quelqu'un avait du le faire tomber. Pourtant, il était vierge à ce moment-là. Ne s'étant pas posé plus de questions que cela, Ace avait décidé d'en faire son journal, et d'y relater les différents évènements de sa vie. Dès que quelque chose d'important lui arriverait, il le noterait, afin de ne jamais en perdre la trace. C'était sa façon de lutter contre sa mémoire dangereusement défaillante.

Mais alors qu'il contemplait son journal avec satisfaction, un homme pénétra à son tour dans la ruelle. Ace rangea immédiatement le journal sous sa veste, et contempla l'homme sans un mot. Il était simple, et semblait inoffensif, mais Ace savait très bien qu'il ne devait pas se fier aux apparences.

- Comment vas-tu? Lui demanda gentiment l'homme, avec un sourire.

Ace ne lui répondit pas, et continua de le fixer, de ses yeux rouges et noirs. Son regard s'assombrissait, et il était prêt à se défendre.

- Ne t'inquiète pas, ajouta l'homme, je ne te veux aucun mal. Il se trouve que j'ai été envoyé par mes maîtres, depuis les hauts quartiers d'Irratam. Ils souhaitent, en ces temps difficiles, apporter du réconfort à ceux qui en ont besoin. Ainsi, ils m'ont demandé de venir proposer gîte et couvert aux enfants perdus des bas quartiers. Je vois que tu es seul, triste, et découragé. Rien ne t'y oblige bien sur, mais peut-être que profiter de quelques jours de soulagement t'aiderait à remonter la pente? Qu'en dis-tu?

Il n'en fallait pas plus à Ace. Le piège était grossier, et jamais il ne se laisserait prendre à ce genre de jeux. Il se redressa en une fraction de secondes, et bondit sur l'homme tout en armant son bras droit, le poing resserré. Mais l'homme l'esquiva avec aisance, et lui asséna un violent coup de tête sur le front, avant de lui injecter un produit à l'arrière du genou, afin de rendre la trace de piqûre plus discrète.

- J'aurais essayé de faire ça tranquillement, soupira-t-il, avant d'attraper le corps inerte d'Ace, désormais inconscient, et de le porter sur son épaule comme un vulgaire bout de chiffon.

L'homme se re-dirigeait vers la rue lorsqu'une voiture vint s'arrêter à hauteur de la ruelle juste devant eux. La portière s'ouvrit en grand, et l'homme y jeta Ace, avant d'y entrer à son tour. La voiture redémarra lentement, et disparut dans la nuit sombre.


À suivre


Dernière édition par Ace le Sam 17 Mai - 17:22, édité 2 fois
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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Mer 14 Mai - 8:49

Les Chroniques d'Ace:
Chapitre 2 - Partie 2: La naissance d'un tueur


Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal


Ace se réveilla avec difficulté. Il avait un monstrueux mal de crâne, et du sang avait séché sur son front suite au coup de tête que lui avait asséné l'homme de la ruelle. Sa vision était floue, et il pouvait entendre des hommes parler. Il était attaché et ne pouvait bouger que la tête. Après quelques minutes, ses sens lui revenaient. Il observa les alentours, et constata qu'il était dans un laboratoire. La pièce était rempli de machines de toutes sortes, d'éprouvettes, et autres objets de ce genre, mais ce qui attirait le plus son attention, c'était qu'il faisait sombre, et que ce laboratoire n'avait pas l'air en règle du tout. Autour de lui, tout semblait sale, ou cassé. Les voix qu'il pouvait entendre venaient de derrière lui, il ne pouvait donc pas en voir la source. De plus, elles semblaient étouffer, comme si elles provenaient d'une autre pièce. C'était surement le cas.

Ace constata qu'il était sur une table d'examen, attaché par les pieds et les mains à de grosses sangles de cuir. Dans les rues des quartiers pauvres, il avait entendu parler de ces "laboratoires". Ils servaient principalement aux expériences illégales, et au trafic d'organes. Certains des enfants qu'il connaissait avaient ainsi disparus, et la rumeur disait qu'ils avaient été enlevés dans ce but. Ace resta calme, mais savait qu'il était dans une situation des plus dangereuses. Il n'avait aucune idée du temps qu'il avait passé inconscient, ni s'il avait déjà subi des expériences. Il était encore habillé, et ne ressentait aucune douleur mis à part celle de son crâne. À priori, ils ne lui avaient encore rien fait.

Alors qu'il se demandait comment se tirer de là, Ace entendit des bruits de pas, et une porte s'ouvrir. D'instinct, il fît semblant de ne pas s'être encore réveillé, et attendit.

- Tu crois que ça peut faire l'affaire? Demande une voix.
- Surement, répondit une autre. De toute façon, ça ne changerait pas grand chose.
- Très bien, enchaîna la première voix. Je vais descendre chercher les anciens résultats pour pouvoir comparer. Tu n'as qu'à commencer en attendant.
- Ok.

Toujours les yeux fermés, Ace entendit les pas de l'homme qui s'éloignait, puis d'une porte s'ouvrant et se refermant directement. Il sentit alors une main sur son visage. Les doigts de l'homme caressaient son front lentement. Ace ne réagit toujours pas. Il savait qu'il n'aurait qu'une seule occasion d'agir. L'homme lui ouvrit alors les yeux.

- Tes pupilles sont uniques mon garçon. Je me demande vraiment d'où elles peuvent te venir.

Ace pût ainsi en profiter pour observer la scène. Un homme en blouse blanche se tenait au-dessus de lui. Ce n'était pas l'homme de la ruelle. Il portait un masque de chirurgien, ainsi que des lunettes fines à armature en métal noir. Mais de toute évidence, Ace était encore endormi aux yeux de l'homme. Et lorsqu'il lâcha ses paupières et que ses yeux se refermèrent, l'homme continua de parler tout seul, décrivant ce qu'il faisait. Ace était tendu et commençait à se demander si une occasion se présenterait avant le retour de l'autre homme. C'est alors que le scientifique fît tomber un de ses instruments sur une des tablettes de métal de l'autre côté de la table d'examen. Il se pencha donc au dessus d'Ace pour le ramasser et ce dernier ne se fît pas prier pour saisir sa chance. D'un geste sur et vif, il ouvrit les yeux et sa bouche, tout en projetant sa tête en avant, vers la nuque de l'homme penché au dessus de lui. Il lui attrapa le cou entre ses dents, et mordit de toutes ses forces, tel un animal enragé. L'homme hurla sur le coup de la douleur et tenta de se débattre, mais la prise d'Ace était bien trop resserrée. Le sang giclait de toute part et s'écoulait sur Ace et dans sa bouche, une artère principale était touchée. Après quelques secondes de débat, et quelques derniers sursauts du système nerveux, Ace relâcha sa proie, laissant tomber l'homme inerte sur le sol, dans une mare de son propre sang.

Tous les sens d'Ace étaient en éveil, son coeur battait à plein régime, et l'instinct de survie et la haine avaient pris le dessus. Il était toujours attaché, mais il se débattit comme un démon, hurlant à pleins poumons, tel un animal captif. Il renversa la table d'examen sur laquelle il se trouvait, et heurta le sol dans sa chute. Il tirait de toutes ses forces sur les sangles retenant ses mains, manquant de se disloquer une articulation à de nombreuses reprises. Enfin, une sangle lâcha. C'était tout ce qu'il lui fallait. Il libéra son autre main, puis ses jambes, et se redressa. Il y avait deux portes dans la pièce. Toujours poussé par l'adrénaline, et n'ayant pas le temps de réfléchir, il ramassa un scalpel tranchant qui se trouvait à portée de main et se précipita vers la porte qui lui faisait face. C'était celle empruntée par l'homme qui était sorti. Il déboucha sur un couloir sombre. Quelques néons crépitaient au plafond, mais seul un escalier se présentait à Ace, au fond du couloir. Il s'y précipita et entendit des voix plus bas. Il était au dernier étage et n'avait donc pas d'autre choix que de descendre, vers l'endroit d'où provenaient les voix. Il déboucha en seulement quelques enjambées à l'étage inférieur et s'arrêta. Un nouveau couloir, avec plusieurs portes dont se dégageait une étrange et faible lueur verte. Mais il n'avait pas le temps. Il continua de courir en descendant les escaliers comme un dératé et finit par tomber nez à nez avec un nouveau scientifique, tenant dans ses bras une pile de documents. Peut-être celui qui se trouvait dans la salle d'examen. Sans même s'arrêter, Ace lui trancha la gorge d'un seul geste avec son scalpel, ne laissant même pas le temps au scientifique d'émettre un son. Ace déboucha enfin sur un lobby. Il était vide également, et très sombre. Qu'est-ce que c'était que cet endroit? Il distingua une porte plus grande que les autres, et en déduisit que c'était la sortie. Il s'y précipita donc, mais fût interrompu dans sa course.

Une des portes se trouvant sur sa droite venait de s'ouvrir. Deux hommes avaient fait irruption dans le lobby, armés de couteaux. Ace reprit sa course, fonçant vers la grande porte. Arrivé à sa hauteur, il l'ouvrit d'un grand coup d'épaule, et fût instantanément aveuglé par la lumière. Il était dehors, et il faisait jour. L'intensité de la lumière l'avait sonné, et lui avait fait perdre tous ses repères. Alors qu'il continuait d'avancer en titubant, ses poursuivants débouchèrent aux aussi sur la rue. Les passants, choqués, observaient la scène, sans bouger. Ace courait maladroitement en plein milieu de la rue, poursuivi par les deux hommes. Assez vite, Ace reprit ses esprits, et repéra une petite rue adjacente. Il devait les semer, et s'y engouffra. À peine eut-il passé l'angle de la rue, qu'un des hommes le poursuivant lui attrapa le bras. Sans réfléchir, Ace balança un coup de scalpel en se retournant, touchant l'homme à la joue. Mais cela ne lui fît pas lâcher prise pour autant. Le deuxième, un peu à la traine, allait arriver à leur hauteur, essoufflé. C'est alors qu'un autre homme arriva derrière Ace, et frappa celui qui le tenait au visage. Il était armé d'une sorte de matraque. Tout allait très vite pour Ace. Quelques instants après, les deux hommes du laboratoire étaient à terre, immobiles. Ace leva les yeux vers son sauveur. Il était assez grand et costaud. Il portait une tunique noire avec une grande capuche qui ne permettait pas de voir son visage, même en plein jour.

- Suis moi, dit l'homme. On a déjà attirer l'attention, mieux vaut ne pas traîner.

Ace ne bougea pas d'un pouce, méfiant, et toujours sous le choc de tout ce qu'il venait de se produire. Il observait l'homme avec suspicion. 

- Écoute, tu veux rester là et qu'ils te retrouvent? Où peut-être veux-tu que je te tue moi-même maintenant pour t'éviter de perdre du temps? Je viens de te sauver, si je t'avais voulu du mal, crois-tu que je l'aurais fait? Suis-moi je te dis, on parlera.

Ace comprit que des deux choix qui s'offrait à lui, c'était peut-être le meilleur. Mais il détestait devoir faire face à ce genre de situation, ces impasses. Être confronté à ce genre de choix lui était insupportable. Il décida néanmoins de suivre l'homme et se dit qu'il aviserait sur le tas.

Les deux compagnons de fortune se tenaient côte à côte, progressant rapidement dans les petites rues des bas quartiers d'Absolution.

- Je m'appelle Traäp. Finit par lâcher l'homme, rompant ainsi le silence qui s'était installé depuis le début. Je vais t'emmener chez moi, nous ne sommes plus très loin. Enfin ce n'est pas vraiment chez moi, mais... Tu comprendras.

Traäp n'avait pas menti, après seulement deux minutes de marche supplémentaires, il lui désigna un bâtiment.

- Nous y sommes. Déclara-t-il. Ma propre organisation de mercenaires. Ce n'est pas encore illégal, mais c'est déjà assez mal vu, même à Absolution. Alors mieux vaut rester discret, d'où la sobriété de mon établissement. Ajouta-t-il sur un ton léger. Ici, tu seras à l'abri. Au fait, comment tu t'appelles? Demanda Traäp.

Ace contempla le petit bâtiment s'élevant sur trois étages. Il était effectivement très sobre. Pas de bannières, pas d'enseigne, pas de numéro de rue, rien. Il jeta de nouveau un coup d'oeil à Traäp, qu'il n'avait pas arrêté d'observer pendant le trajet.

- Je m'appelle Ace. Répondit Ace avant de s'avancer d'un pas décidé vers le repère de Traäp.


Dernière édition par Ace le Ven 16 Mai - 2:51, édité 1 fois
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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Jeu 15 Mai - 22:47

Les Chroniques d'Ace:
Chapitre 3: De bien flous souvenirs

Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal

Ace était assis contre un grand chêne, en train de dormir. Il avait quatorze ans, et cela faisait maintenant trois ans qu'il était mercenaire. Il n'en avait malheureusement pas conscience, et les deux années passées aux côtés de Traäp furent très difficile à vivre à ce sujet. Il n'était effectivement pas aisé de gérer quelqu'un présentant d'aussi graves problèmes de mémoire. Plusieurs fois par mois, Ace se réveillait le matin en n'ayant aucune idée de l'endroit où il se trouvait, ni de qui était Traäp. Celui-ci, dérangé par cet aspect du jeune garçon, avait abandonner l'idée de tisser des liens avec lui. Pendant des mois, Ace avait été confiné au repère de Traäp, dans le but d'apprendre ce qu'était un mercenaire, de parfaire ses connaissances, et surtout, d'essayer de calmer ses sautes d'humeur. Ace avait été comme un animal craintif, devenant agressif envers quiconque tentait de l'approcher.

Traäp n'avait révélé le nom d'Ace à personne, ni la raison et les circonstances de sa venue au repère. Cependant, il l'avait présenté comme un futur mercenaire, peut-être celui qui prendrait sa suite dans le futur. Il avait en effet été impressionné par ses capacités. Un enfant comme lui étant déjà si doué, et si violent, ne pouvait qu'être promis à un brillant avenir dans ce milieu.

Après ces quelques mois de confinement, Ace fût enfin autorisé à sortir. Il avait bien changé durant cette période, et pas forcément de façon positive. Il était devenu encore plus méfiant qu'avant, surement à cause du fait que Traäp l'ait "enfermé" pendant si longtemps. De plus, il était devenu un peu plus sadique. Tout ce qu'il voyait, ou entendait, avait un rapport avec le sang. Ce séjour l'avait rendu plus dangereux. Pendant un peu moins de trois années, il fût envoyé pour des missions, moyennant finance, aux quatre coins de Madrigal. Il s'agissait de missions en tout genre, allant de missions de routine à des missions incluant des meurtres. Il était extrêmement difficile pour Traäp de le gérer. Entre ses accès de violence, et ses pertes de mémoire, Ace était quasiment incontrôlable, sans compter qu'il devenait de plus en plus meurtrier et donc dangereux.

Traäp l'avait cette fois envoyé dans la forêt de Charwoud, pour le meurtre d'une ancienne dresseuse. Ace ne savait jamais qui demandait ces contrats, et ne s'en souciait pas. Mais Traäp nourrissait secrètement l'espoir de voir Ace échouer, et être tué. Il devenait aussi dangereux pour Traäp que pour lui-même, et Traäp ne voulait pas risquer de s'en charger. Par peur de l'échec, ainsi que de répercussions. Ace était très respecté parmi les mercenaires de Traäp, bien qu'ils ne connaissent rien de lui, ni même son nom, ils connaissaient en revanche ses faits d'arme, et c'était tout ce qui comptait.

Ace ouvrit les yeux, et se releva. La forêt était animée. Toutes sortes de cris de pokémons retentissaient. Ace attrapa sa sacoche, posée contre le grand chêne, et se mit en route. Il jeta un dernier coup d'oeil en arrière pour contempler son oeuvre. Tous les membres découpés de sa victime étaient posés en tas, et un petit cercle de pierre les entourait. Le feu y dansait comme la pupille rouge d'Ace, satisfait de son travail. Sa mission était accomplie, il pouvait désormais rentrer à Absolution, et recevoir sa paye.


Dernière édition par Ace le Ven 16 Mai - 2:52, édité 2 fois
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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Ven 16 Mai - 1:49

Les Chroniques d'Ace: 
Chapitre 4 - Partie 1: La fin d'un cycle


Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal

Ace avait seize ans. Sa rencontre avec Red datait de seulement quelques semaines. C'était la deuxième fois ce mois-ci que Traäp essayait de le faire tuer. Caché au sein d'Irratam, Ace errait, et se déplaçait très souvent, avec prudence. Traäp avait officiellement déclaré souhaiter sa mort alors qu'Ace était en mission au désert crépusculaire. Traäp craignait Ace plus que quoi que ce soit. Sa soif de sang, son sadisme, sa schizophrénie, en était les causes. Traäp avait ainsi perdu le contrôle de ses nerfs, et de ses hommes. Les mercenaires s'étaient révoltés. La situation avait vraiment dégénérée, et Ace était rentré à Absolution pour découvrir ce chaos. Un des mercenaires de Traäp l'avait prévenu, permettant ainsi à Ace d'éviter le repère, ne pouvant plus être considéré comme un lieu d'accueil pour lui.

Mais il n'avait aucunement l'intention d'en rester. Traäp avait bien raison d'avoir peur. Ace avait fait preuve d'une grande patience. Il était effectivement conscient d'avoir été considéré comme un objet rentable par Traäp. Malgré son jeune âge, il avait déjà rempli plus de missions que n'importe quel autre mercenaire, et ce, en réalisant l'exploit incroyable de ne jamais avoir attiré l'attention hors du repère. À ses yeux, Ace avait été captif pendant toutes ces années. Mais il avait vu cette captivité d'un bon oeil. Il avait eu l'occasion de devenir un vrai tueur. Et il s'était laissé le temps de devenir un tueur capable...de tuer Traäp. Tuer celui qui l'avait emprisonné avec son masque de bienveillance était l'objectif d'Ace depuis son premier jour au repère. Peut-être que Traäp l'avait senti. Par crainte d'un jour se réveiller en ayant oublié son but, Ace l'avait consigné dans son journal, mais le gardant toujours sur lui, n'avait eu aucune crainte qu'il soit découvert.

Ace fît face à l'homme qu'il tenait par la gorge de sa main gauche, et lui demanda calmement:

- C'est Traäp qui t'envoie n'est-ce pas?

- Évidemment! Ce n'est plus un secret!

- J'ai tué le dernier qu'il m'a envoyé. Ajouta Ace. Mais toi, je vais te laisser partir.

- Pourquoi? Demanda l'homme.

- Tu vas transmettre un message pour moi. Tu vas dire à Traäp, que je viendrais le tuer moi-même. Que contrairement à lui, je n'ai pas peur. Dis lui d'être prêt. Conclut Ace, de marbre.

- Je lui transmettrais. Répondit l'homme la voix tremblotante, et donc le regard trahissait l'effroi.

Ace relâcha sa proie, et le regarda détaler puis tourner au coin de la sombre ruelle. Il pleuvait des cordes, et Ace leva la tête, afin de sentir les gouttes de pluie froide s'écraser sur son visage, et ruisseler jusqu'à sa nuque. Il savait qu'il devait en finir avec Traäp le plus vite possible. Ace n'était pas une proie, mais un prédateur. De plus, quelques-unes de ses affaires, donc certaines d'une grande valeur à ses yeux, étaient encore au repère. Il devait les récupérer. 

Il décida de se laisser une heure, avant de mettre un terme à toute cette histoire. Et pendant cette heure, il vivrait serein, comme le calme avant la tempête. Il avait quelques pokédollars sur lui, et se mit en tête de s'offrir une soupe. Il demanda à Red de le retrouver une heure plus tard, devant l'entrée du repère. Red était encore jeune, et inexpérimenté. Mais sa volonté et sa violence palliaient pour le moment assez bien à ces lacunes. Red hocha sa petite tête, et détala discrètement. Ace alla trouver le "restaurateur" le moins en vue des bas quartiers, et s'installa discrètement à une table. Le lieu ne pouvait accueillir que cinq personnes, six tout au plus, en même temps. La décoration était miteuse, et la salubrité inquiétante. Mais Ace se devait de ne fréquenter que ce genre d'endroits, par souci d'anonymat et de discrétion. D'ailleurs, il était très rare qu'Ace se montre en public. Il était le plus souvent loin des habitants. Mais lorsqu'il le faisait, on remarquait difficilement sa présence. Sa soupe arriva rapidement, et était loin d'être appétissante. Ace ne rechigna pas, et en bût une gorgée.

Il réfléchissait à la suite. Pas à la mort de Traäp. Il n'y avait là aucun sujet de réflexion, c'était tout vu. Il réfléchissait bien à la suite: qu'adviendrait-il de son statut, ainsi que de ses revenus? Que ferait-il de Traäp? Les autres mercenaires s'interposeraient-ils?
Beaucoup de questions de ce genre fusaient dans son esprit. Mais le sourire aux lèvres, Ace aspira une nouvelle gorgée de soupe. Il était tout de même serein. Dans moins d'une heure, la mort se joindrait à lui pour l'accompagner dans sa quête. Ace se sentait proche de la mort, il l'appréciait, et sentait qu'elle l'appréciait également. Cette pensée le réjouissait.

Plus que dix minutes avant que tout ne change. Ace était adossé à une demeure en mauvais état, faite de bois, observant de loin le repère de Traäp. Il regardait les allées et venues, et digérait tranquillement sa soupe, dans l'ombre, et la plus grande discrétion. Il attendait le son des cloches. Dès que minuit sonnerait, il entrerait, et offrirait la vie de Traäp à son amie la mort.

Les cloches ne se firent pas attendre bien longtemps. Ace rabaissa son capuchon, et dégaina sa machette. Un bruit sec retentit derrière lui. Il se retourna, et découvrit Red, tout sourire. Il venait probablement de sauter du toit pour le rejoindre. Ace lui tapota le crâne avec sa machette pour lui signifier sa satisfaction, et siffla une fois. Il lui avait appris en peu de temps à obéir à trois ordres simples: "je siffle une fois: tu me suis; je siffle deux fois: tu repères; je siffle trois fois: tu prends les devants".

Ace s'avança, machette à la main, suivi par Red, qui l'imitait avec son os. Personne ne gardait la petite porte du repère. Il ne voulaient pas attirer l'attention. Ace entra alors et hurla:

- TRAÄP! JE SUIS LÀ! JE VIENS PRENDRE TA VIE!

À suivre...


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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Ven 16 Mai - 3:27

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Chapitre 1 - Partie 2: Une famille au destin tragique


Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal

Cela faisait presque deux jours qu'Ace avait accompli sa mission. Le voyage du retour vers Irratam touchait à sa fin. La nuit commençait à tomber, et plus rien ne pressait Ace et son compagnon Red.

Les yeux rouges de Red scrutaient les environs, à la recherche d'une proie à se mettre sous la dent, mais en vain. La clairière dans laquelle l'équipe venait de s'arrêter pour passer la nuit était très peu peuplée. Ace avait commencé à faire un feu pour se tenir chaud, ainsi que pour éloigner les éventuels gêneurs. Il était satisfait de pouvoir se reposer ainsi. Les jours précédents n'avaient pas été de tout repos, et la fatigue physique commençait à se ressentir. Ses cernes étaient creusées, et ses pupilles brillaient intensément, signes de son manque de repos.

Alors que Red persistait à scruter les environs, comme dans l'espoir qu'à force de patience, une proie finirait par s'offrir à lui, Ace attrapa son journal. Il se mit en tête d'entamer l'exercice périlleux d'y consigner les évènements des derniers jours. Faisant appel à toute sa concentration pour se remémorer au mieux des évènements encore frais, Ace tarda bien vingt minutes à effectuer cette tâche. Une fois terminé, Ace rangea le journal, et sortit l'enveloppe trouvée dans le cabanon. Il l'ouvrit, et déplia son contenu. C'était une lettre.

" Ma chère Hétalia.

Nous t'écrivons cette lettre ta mère et moi, car les choses ont changées, et que nous te devons la vérité. Il y a un an de ça, nous avons disparus de ta vie. Tu étais si jeune, et nous étions si obstinés, aveugles. Nous avions décidés de rejoindre l'Ordre. Une organisation nourrissant les mêmes désirs de changement qu'Absolution, mais de façon différente. Nous avions vite compris qu'il nous serait impossible de rejoindre le gouvernement d'Absolution pour participer à ce grand projet, et ce, malgré nos efforts. Devenir mercenaires fut une erreur. Ils sont indépendants, et n'ont aucun projet si ce n'est remplir les contrats qu'ils reçoivent. L'Ordre nous accueillit à bras ouverts, nous offrant ainsi la possibilité de participer activement à ce projet de nouveau départ. 
Afin de rejoindre l'Ordre dans le plus grand secret, et la plus grande discrétion, ils ont organisés notre mort. Une fausse mort. Sous tes yeux... Nous regrettons amèrement cette décision. À l'époque, nous étions persuadés que c'était pour ton bien, et que cela te permettrait d'avancer. Peut-être que ce fut le cas...peut-être pas. Mais les choses ont mal tournées. Leurs activités dépassaient nos idéaux et notre morale. De plus, le secret auquel nous étions tenus a rendu notre vie impossible. Tout s'est vite dégradé, et nous avons décidé de fuir. Nous regrettons tellement nos choix ma petite Hétalia, si tu savais... Nous avons emporté avec nous des documents concernant l'Ordre. Nous allons maintenant essayer de le dissoudre, grâce à ces preuves, en rendant publiques leurs actions. Nous avons ouvert les yeux désormais, et sommes conscient qu'aucun idéal, aucune vision, n'est parfaite. Et surtout, que TU devrais être notre idéal. Nous allons essayer de rentrer pour te retrouver dès que possible, ma petite chérie. Mais l'Ordre ne laisse pas filer ses membres si facilement, et je ne serais pas étonné qu'ils nous recherchent et nous pourchassent, dans le but de se débarrasser de nous. Je veux que tu saches Hétalia, que s'il nous arrivait malheur, nous le méritons, dans un sens. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, nous sommes conscients de certaines choses, que cela efface nos actions passées. Et nous avons malheureusement participé aux horreurs commises par l'Ordre.

Je tenais à te fournir ces explications, car j'ose à peine imaginer la souffrance qu'une enfant de douze ans, séparées ainsi de ses parents, sans explications, a pu ressentir. Nous ne te demandons pas le pardon, mais espérons seulement pouvoir un jour obtenir une seconde chance. Nous espérons de tout coeur que tu as su t'en sortir, et que tu te portes bien.

Ta mère et moi t'aimons de toutes nos forces, ma petite Hétalia.

À bientôt peut-être."

Après sa lecture, Ace releva la tête, pensif. Dans un sens, il s'en voulait d'avoir lu cette lettre. Il s'était toujours appliqué à ne rien savoir sur ses victimes, et voilà qu'il en apprenait beaucoup sur ces deux-là. Qui pouvait bien être cette Hétalia? Pas quelqu'un d'important en tout cas, il en aurait entendu parler.

Ace sentait monter en lui un étrange sentiment. Un sentiment qu'il ne connaissait pas et qu'il n'avait pas souvenir d'avoir un jour ressenti. Était-ce...de la compassion? Se pouvait-il qu'Ace, le tueur sanguinaire, le prédateur indomptable, ressente de la...compassion pour cette jeune Hétalia? Ou n'était-ce que de la compréhension, de l'empathie? Quel qu'il soit, ce sentiment ne lui plaisait pas. Il ne savait pas quoi en faire. Ace bouillonait, assis près du feu, tandis que Red s'était calmé, et, l'ayant rejoint près du feu, commençait à s'endormir. Ace était perdu. Il se disait qu'il valait peut-être mieux oublier toute cette histoire, mais ne pouvait s'y résoudre. " Ma mémoire de merde le fera peut-être pour moi " se dit-il.

En fin de compte, Ace conserva la lettre, comme si la jeter revenait à condamner la jeune Hétalia qui, étrangement, devenait progressivement aux yeux d'Ace le seul exemple d'innocence réelle qu'il connaisse.

Ace voulait s'endormir, pour reprendre quelques forces, et ranger cette histoire au fond de sa tête, mais il n'en fît rien. Il resta là, assis, les bras sur les genous, à contempler le feu d'un regard qui semblait ailleurs.


Dernière édition par Ace le Sam 17 Mai - 17:26, édité 1 fois
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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Sam 17 Mai - 0:54

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Chapitre 4 - Partie 2: La fin d'un cycle


Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal


Le hall d'entrée était rempli de mercenaires. Mais aucun ne bougeait. Le calme et la tension venaient danser au sein du bâtiment comme dans un cauchemar. Personne ne semblait vouloir faire face à Ace, plus meurtrier que jamais. Il était clair que personne ne s'interposerait, et que Traäp devrait lui faire face seul. 

Ace bouillonnait de rage. Il n'avait plus qu'une chose en tête, le sang de Traäp. Il était plus que temps qu'il meure, et que son cycle arrive enfin à son terme. Ace attrapa le mercenaire qui se trouvait le plus proche de lui par le col, et lui ordonna d'un ton féroce d'aller lui chercher Traäp. Le mercenaire, visiblement effrayé par l'aura maléfique que dégageait Ace, s'exécuta sans attendre, et se précipita vers les escaliers, qu'il grimpa en courant.

Une minute plus tard, Traäp descendait les marches. Mais il tenait le mercenaire qu'Ace avait envoyé en otage. Il tenait la lame de son épée sur la gorge du malheureux, et pointait le bout de son autre épée vers Ace.

- Tu as du culot de venir me défier chez moi! Déclara Traäp. Mais je ne te ferais pas le plaisir de m'avouer vaincu si facilement! Que vas-tu faire maintenant? Prendre le risque de sacrifier un membre de ta famille? Un autre mercenaire? Ou bien abandonner ton stupide et ambitieux projet me concernant, comme tu aurais déjà du le faire avant d'entrer ici?

Ace n'en revenait pas. Il s'attendait à tout de la part de Traäp, sauf à ça. Mais cela ne changerait rien à son sort.

- Tu me connais décidément si mal que ça? Demanda Ace. Tu crois vraiment que ce genre de manœuvres pleines de lâcheté m'arrêteront? T'es une merde Traäp. Tu l'as toujours été. Maintenant tu vois, toutes les personnes présentes te méprisent également. Tu te sers de l'un des leurs pour échapper à ton sort plutôt que de l'affronter comme un homme. Tu n'as cessé de me répéter ces dernières années qu'un homme devait faire face à tous les défis qui se présentaient à lui, sans avoir peur. Aujourd'hui tu as peur. Et je vais me faire un plaisir de transformer tes pires cauchemars en réalité!

Ace s'élança, rapide comme l'éclair, talonné par Red. Traäp trancha d'un geste la gorge du pauvre mercenaire, déclenchant ainsi la fureur de tous les autres mercenaires présents dans le hall. Il laissa retomber son corps au sol, et se mit en garde, avec ses deux épées. Ace arrivant à son niveau, Traäp lui asséna un violent coup latéral à hauteur de sa gorge. Mais Ace se baissa avec vivacité, et esquiva, avant de lui envoyer un énorme coup de poing dans le ventre. Traäp plia sous le choc, mais riposta avec un coup d'épée venant du haut, se dirigeant vers le dos d'Ace. Red sauta dans les airs, et plaça son os entre Ace et l'épée de Traäp, parant ainsi le coup. Ace fît un pas vers le côté, et attrapa le bras droit de Traäp, avant de lui trancher avec fureur, à l'aide de sa machette. Le cri de douleur que poussa Traäp résonna dans le hall, comme symbolisant sa triste fin. Le sang s'écoulait de son bras par à-coups, alors que Traäp grimaçait de douleur, et posait un genou à terre. Ace sentait que la mort s'approchait, il sentait sa présence. Ce qui ne manqua pas de le faire sourire. Red asséna un terrible coup d'os à la mâchoire de Traäp, comme s'il souhaitait participer lui aussi à la fête. Mais Ace lui jeta un regard noir, pour lui signifier qu'il outrepassait les limites. Ace s'occupait des humains, et Red des pokémons, surtout lorsqu'il s'agissait d'une histoire personnelle comme celle-là. Red baissa les yeux, se sentant probablement coupable. Mais Ace ne lui en voulait pas tant que ça, c'était un très beau coup, et il se devait de ne pas le freiner dans sa violence.

- S'il te plaît... Tues-moi dignement... Implora Traäp.

- C'est impossible. Répondit Ace froidement. Tu n'as plus de dignité.

Il releva la tête de Traäp, et lui cracha au visage, avant de lui asséner un terrible coup de tête sur le nez, lui brisant ce dernier au passage. Traäp tomba. Il gisait désormais sur le sol, sonné, se vidant de son sang. Ace leva sa machette au dessus de sa tête, et la planta profondément dans le flanc de Traäp, qui succomba sur le coup, ne devenant ainsi qu'un cadavre exprimant toute la faiblesse qu'incarnait l'âme qui l'habitait.

Ace contempla son oeuvre, frustré. Il avait espéré mieux que ça. Mais bon, c'était fait, et c'était tant mieux.

Ace se tourna alors vers les mercenaires.

- Maintenant les gars, je vais partir. Je ne reviendrais que de temps en temps pour remplir des contrats. J'ai d'autres projets à mener. Désignez un nouveau chef, faites comme vous voulez, je m'en fous. Mais ne vous avisez pas d'essayer de me retenir, ou de m'asservir. Le dernier à avoir tenté se trouve là, baignant dans son sang comme une merde.

Personne ne répondit. Le silence était pesant, après l'exécution de Traäp. Ace les toisa du regard un moment, puis fît signe à Red de le suivre. Il monta les marches pour aller chercher ses affaires, puis s'en alla, dans la nuit noire et profonde. La mort avait de nouveau fait son travail, et Ace pouvait désormais se pencher sur des choses plus importantes encore.[/left]
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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Ven 30 Mai - 22:21

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Chapitre 5 - Partie 1: Souvenirs oubliés


Quelques années avant les évènements actuels de Madrigal

Ace rampait dans le jardin, en direction de la clôture. La nuit commençait à tomber, et ses parents le cherchaient dans la maison. Il n'avait qu'un an mais passait déjà son temps à tenter de s'échapper, parfois à quatre pattes, parfois en marchant avec courage mais difficulté. Soudain, alors que ses parents continuaient de crier d'impatience dans la maison, Ace s'arrêta. En face de lui, à peine quatre ou cinq mètres plus loin, deux yeux rouges le fixaient dans la pénombre. Deux yeux pleins de malice.

Ace reprit son périple dans la même direction, sans prêter attention aux yeux rouges qui continuaient de le fixer, l'air amusé. Les deux yeux s'avancèrent également, dans la direction du bébé qui peinait à mener à bien son évasion. Il s'agissait d'un Ectoplasma. Il errait dans la région depuis quelques semaines, terrorisant les habitants, et leur faisant des blagues douteuses. Il s'approcha du petit être, inconscient du danger. Ace leva les yeux vers l'Ectoplasma qui s'était penché au dessus de lui, avec son sourire le plus malsain. Ace sourit à son tour, peut-être le trouvait-il drôle.

Ectoplasma ouvrit alors grand sa bouche, et un cri étrange en sortit. Une lumière aveuglante inonda le petit jardin. Dès qu'elle disparut, Ace était sur le dos, les yeux révulsés, Ectoplasma toujours aussi de lui, la bouche grande ouverte, un étrange filet de lumière rouge reliant les deux êtres par la bouche. Un spectacle d'autant plus étonnant que les parents d'Ace surgirent à ce moment dans le jardin, alertés par la clarté soudaine et intense. Ils se précipitèrent vers leur fils, rompant ainsi l'étrange lien. Sa mère l'attrapa, le portant à son buste tout en observant son visage, pour vérifier qu'il n'était pas blessé. Le petit n'avait rien, mais il semblait endormi, épuisé par le phénomène. Le père quant à lui, chassait l'Ectoplasma qui semblait déboussolé, et lui aussi épuisé. De toute évidence, ce phénomène n'était pas survenu volontairement.

La mère d'Ace entra dans la maison, complètement affolée, et posa Ace sur le canapé, pour mieux l'observer. Elle retint sa tête qui tombait constamment sur le côté, comme n'importe quel bébé, et lui ouvrit les yeux. Elle porta sa main sur sa bouche, et retint un cri. Les larmes commencèrent à couler, alors qu'elle appelait son mari, l'air abattu.

Une des pupilles d'Ace était devenue rouge, du même rouge que celui des yeux d'Ectoplasma...


À suivre...
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Les Chroniques d'Ace EmptyPosté le: Ven 30 Mai - 23:07

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Chapitre 5 - Partie 2: Souvenirs oubliés


Quelques années avant les événements actuels de Madrigal

Ses parents ne savaient plus quoi faire. Cela faisait déjà quelques jours que l'Ectoplasma était parti. Ace était très étrange. D'abord effrayés par sa pupille rouge, ses parents avaient vite fait de l'oublier, plus préoccupés par l'attitude étrange de leur fils. Auparavant calme, et joueur, Ace était désormais très réservé. De plus, il pouvait en l'espace d'une seconde passer d'un calme angélique à une colère noire, et devenir très violent, pour enfin rigoler comme si rien ne s'était produit. Si bien qu'ils racontèrent les événements à leurs voisins, et leur demandèrent conseil, sans succès. De plus, Ace ne dormait presque plus, rendant ainsi à ses parents la vie impossible. S'occuper de lui était devenu extrêmement délicat, et fatiguant.

La nouvelle de cette étrange connexion et des changements qui en survinrent fît rapidement le tour du village, et de nombreux médecins vinrent l'observer, sans pour autant parvenir à apporter une réponse aux parents du jeune Ace.

Alors que l'hiver approchait, et que presque un mois s'était écoulé depuis les évènements, trois hommes s'approchèrent du village. Les parents d'Ace, au bord de la crise de nerf, venaient de le mettre au lit, dans l'espoir qu'enfin il s'endorme et leur accorde un moment de paix. La fatigue et l'impuissance se lisaient sur le visage. Sa mère faisait à manger pendant que son père écrivait quelque chose, l'air grave. Soudain, on frappa à la porte.

Surpris par l'heure tardive de cette visite, la mère d'Ace alla ouvrir, après un rapide coup d’œil interrogateur vers son mari, qui ne semblait pas vouloir décoller le nez de sa paperasse. Les trois hommes se tenaient dans l'embrasure de la porte, et demandèrent à entrer, sans se présenter. Le père d'Ace se leva alors, et alla voir de quoi il s'agissait.

Ils discutèrent ainsi pendant quelques minutes, puis furent invités à entrer. Le froid était glacial, et il était tard, mais Ace ne dormait pas. Il riait, se tournait sans cesse, et baragouinait, dans le noir de sa chambre.

Après avoir échangé quelques mots de plus avec les parents d'Ace, les trois hommes s'approchèrent de sa chambre, et ouvrirent la porte. Ace s'arrêta alors, et observa les trois silhouettes qui s'avançaient vers lui. Ses parents étaient restés en retrait. Son père tenait sa femme par les épaules, alors qu'elle retenait avec difficulté des larmes dont certaines s'écoulaient tout de même sur ses joues.

Un des hommes s'approcha du lit du bébé, et l'observa quelques secondes d'un regard perçant et mauvais, puis se saisit de l'enfant

Sa mère éclata en sanglots, cachant son visage dans les bras de son mari, tandis que celui-ci tentait de rester impassible.

Les trois hommes sortirent de la pièce, sans un regard vers les parents du bébé, leur attention étant complètement centrée sur ce dernier. Enfin, ils recouvrirent Ace d'une petite couverture, et l'un d'eux tendit une enveloppe au père du bébé.

C'est dans une nuit noire et froide que les trois hommes emportèrent le bébé au loin, au grand damne de ses parents.
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