Il était important de ne pas foncer tête baissé vers Irratam. Si je ne prenais pas connaissance des lieux pour la bataille je me ferais certainement détruire en un rien de temps avec mon petit groupe. Alors tandis qu'eux continuaient leurs avancés vers la ville, j'avais vu cette immense tour percée les cieux de sa grandeur... Le pilier céleste ! D'ici je pouvais tout voir avec la bonne paire de jumelle, la chance c'était que la technologie de équilibrium permet ce genre d'outil ultra perfectionné et qu'un membre de l'équipe l'avait en sa possession j'étais donc monté seul avec Lucy. Elle fixait le paysage, la peur dans les yeux, de l'incompréhension aussi.

-Le paysage est...

-Dévasté.

C'était le mot. Les légendaires étaient devant nous depuis un moment maintenant. Un immense sillage creusé dans les arbres innombrables des nombreuses forêts entourant Absolution. Je jetais un coup d'oeil dans les jumelles mais évidemment je ne pouvais pas voir grand chose : les bâtiments de Absolution au loin semblait telle des mouches et au bout du sillage je pouvais apercevoir des créatures en mouvement, une bleu, et une légèrement rosâtre... Palkia et Dialga.

Je n'arriverais jamais à temps... Quand je serais là ils seront déjà dans la cité... Pendant que je pensais à une défaite probable Lucy elle tenté de comprendre certaines choses qui la dépassée et finalement elle s'en remis à moi

-Pourquoi les légendaires... Nous attaquent-ils ? Qu'est-ce qu'on leurs a fait ?!

-... Je ne pense pas qu'il faille chercher bien loin. Pour commencer...

C'est vrai ! Je n'y avais jamais réfléchi ! Pourquoi les légendaires étaient ici ? Cette question... Mais bien sur !

-Arkeley ? Quelque chose ne vas pas ?

Je fixé l'horizon d'un air hagard en pensant à la réponse qu'avait trouvé mon cerveau, je fouillé tous les scénarios possible et imaginable, et tentait de l'aient assemblés pour résoudre le puzzle


-Palkia et Dialga... Ils furent scellés il y a des millénaires de cela pour leurs grandes violence envers l'humanité, pourquoi attaquaient-ils les humains ? Personne ne le sais mais j'ai ma théorie

-Et ?

-Parlons de quelques choses de différents des pokémons, une espèce rare qu'on appelle les ''animaux'', Qu'est-ce qui différencie les pokémons des animaux ? Physiquement pas grand chose mais c'est dans les pouvoirs et leurs intelligence que les pokémon sont devenu les maîtres incontestés du continent et que les ''animaux'' sont devenu... Inexistant ! Qu'est-ce qu'il reste des animaux après tout ?

-Euh... Le principe des animaux c'est surtout une théorie qui...

-Les insectes ! Certains insectes ne sont pas tous des pokémons alors prend les cafards ! Que fais-tu quand tu vois un cafard ? C'est petit, plein de pattes et plein d'yeux, sa s'agitent de partout et sa pollue ton univers 

-Je le tue... Je le... Ah ! Tu veux dire que ?!

-Oui ! pour les dieux pokémon les humains ne sont pas si différents des cafards : on est petits, on gigotent de partout, et on polluent leur ''maison''. Pour eux tué n'est pas si inhumain, ils se contentent simplement d'éradiqué des insectes

-Mais... C'est horrible !


-Dis plutôt sa à tous les cafards que tu as écrasés dans ta vie.

C'était la réponse qu'attendait Lucy, mais dans mon esprit je gambergé sur autre chose...

-Face à la folie meurtrière de Palkia et Dialga de puissant humains, les premiers nés, scellèrent ces derniers dans une dimension spéciale que Palkia ne pouvait pas maîtrisé afin qu'il ne s'échappe pas... Cette dimension c'est celle qu'utilise la race des obscurs, on l'appelle le ''Néant''. Alors qui en ce monde à bien pus libérer ces deux fléaux ?... je ne connais qu'une seule personne qui soit obscur et qui possède suffisamment de pouvoir...

-...Pacou...

Ca semblait maintenant comme une évidence. Cette guerre était bien trop difficile ! Deux légendaires qui travaillaient main dans la main ? Quelqu'un tirait les ficelles et j'avais était stupide de ne pas y avoir penser avant ! Ce combat s’annonçait beaucoup moins facile que prévu !

RP Précédent.

Purée. C'est haut.
L'acariâtre guerrier avait refusé de nous porter tant que nous dégagions une telle odeur de sang. Il y avait eu un moment de perplexité, avant que je ne partît dans les buissons pour changer de vêtements. Après que Gal', lui aussi se soit débarassé du sang en se frottant avec des feuilles d'un pauvre arbre près de là, nous étions enfin prêts... Et nous nous retrouvions là, dans le ciel, le bras collé à celui du Gal'. J'avais été saisi d'un brusque haut le cœur quand je m'étais rendu compte de l'altitude déraisonnable à laquelle nous étions perchés. Si je tombais, il me faudrait être un virtuose du Téléport pour me sauver car l'élan accumulé par le corps avant le Téléport était intégralement restitué après celui-ci. Avec la fatigue, et la panique, j'étais quasiment certain de mourir, et je ne pensais pas que Gal'pourrait sauver mes lames, cette fois. Il se sentait plus à l'aise que moi dans les airs (ce qui n'était pas vraiment difficile), mais...
Arrête de faire le rabat-joie. Nous ne tomberons pas. Et même dans ce cas, il nous rattrapera.
J'eus une moue dubitative. Le saurien volant m'avais l'air de maîtriser son domaine, mais...

-Gal. Galla.ME. (Tu. Réfléchis.TROP)

Gal' appuya chacun de ses mots d'une tape appuyée sur le dos. Je sentis mon estomac malmener protester violemment. Je ramenais mes mains sur ma bouche, et m'effondrai sur le dos de l'être volant. Tenir, tenir. Tenir, tenir. Ne pas vomir. Je n'avais pas eu l'occasion de sonder l'esprit de la grande bête, mais je n'avais aucune hésitation sur le fait que nous nous ferions éjecter comme des malpropre à la moindre incartade. Je respirais profondément, tendant de calmer mon cœur fou et mon estomac frustré. Pour une fois, mon Gal' me laissa tranquille.
Les Tarsals ne sont pas faits pour les airs
Gal' rit et se redressa sur le dos du Ptéra. Il mit les mains sur les hanches et me toisa avec son air d'enfant mutin.
Balivernes. C'est toi qui est aussi fragile et coquet qu'un bébé de Kangourex.
Un jour, je vais te pousser. Et je vais adorer te voir t'écraser comme de la pâte.
Le Ptéra poussa un grondement, un peu surpris par le basculement du poids de mon Gallame. Il ralentit un peu son vol régulier, et je nous sentis pendant une vertigineuse seconde, tomber, avant qu'un battement d'aile vigoureux, ne nous fasse reprendre de l'altitude. J'essaie de calmer mes sens en furie, et j'offre un pauvre sourire à Rheïta. Je ne suis pas sûr qu'elle puisse vraiment le voir, étant donné que le soleil est sur notre droite, et qu'elle vole à notre gauche. Tant mieux. Elle ne verra pas aussi le fait que je suis sans doute pâle comme un vampire, malgré le fait qu'il faudrait être aveugle pour ne pas constater mon mal de l'air.
En tout cas, moi je la voyais parfaitement dans la splendeur du soleil couchant. Ayant vu que je tournais la tête vers elle, elle me regarda avec un air doux et un peu inquiet. Les cheveux secoués au vent, et une posture assurée nonchalante, elle n'était pas dépourvue d'un charme d'aventurière. J'aimerais bien pouvoir monter de manière aussi assurée. Elle semble totalement en symbiose avec son roucarnage, sa posture épousant parfaitement celle de sa monture. On sent une assurance qui vient de l'habitude. Ah. Elle n'a pas l'air d'être très expérimentée avec ses Pokémon en terme de combat, quoique Gal' m'assure qu'elle se débrouille pas mal, mais elle a terriblement plus d'expérience que moi dans les airs. Je sens mon respect pour elle s'accroître. Et je profite d'un moment où mon estomac ne menace pas de prendre le contrôle de la bouche pour lui lancer :

-On arrive !

En effet, la tour se dresse devant nous. Rheïta en a parlé avant que nous décollions. Elle l'a appelé le Pilier Céleste. Et effectivement, il a bel et bien l'air d'aller très très haut. D'aussi haut, il est quasiment impossible de rater un tel bâtiment. Cependant au sol, il est très ardu de le repérer. Cette forêt est si drue que le ciel n'est toujours qu'entraperçu entre deux arbres qui surplombent le sol d'une trentaine de mètre. La clairière que j'avais croisée était d'ailleurs la première que j'avais vue, ce qui m'avait penser qu'elle n'était pas réellement naturelle. Peut-être qu'on était en fait sur un terrain de repos d'une bande de Pokémon ?... de Grahyenas ?
Je frissonnais. Pas de mauvaises pensées. Pas maintenant.
Le Ptéra poussa un grondement sonore pour indiquer au Roucarnage de le suivre, puis obliqua vers la droite, direction sud-Est.
En une demi-heure nous nous rapprochâmes. Il n'y avait pas de civilisation autour de ce pilier, ce qui me semblait assez étonnant. Mais je pus voir une sorte de construction, dessinée sur le sol, lois, loin sur ma gauche, vers Irratam. Je regarde attentivement.
Un trou. Récent.
Gal' a raison. La forêt a été défigurée. Je n'arrive pas à voir les choses parfaitement, mais la fumée noire qui en monte ne laisse aucune ambiguïtée sur la cause de ce sillage monstrueux. Une décharge d'énergie, sans doute un Ultralaser. Mais un Ultralaser d'une puissance tout à fait monstrueuse. Ce trou... était énorme, même vu d'en haut. J'arrivais à peine à estimer les distances, mais la terre retournée, noircie, les arbres qui brûlaient encore pour certains... On n'était pas loin du danger. J'étais en train de me rendre pile là où je ne voulais pas me rendre.
Je sentis une angoisse qui n'avait rien du vol monter doucement en moi. Nous n'étions pas prêts pour une rencontre avec un Pokémon de légende. Nous avions à peine tenu face à un Grahyena, très fort, certes, mais infiniment plus faible que n'importe quel Légendaire. Je me sentais de plus en plus nerveux au fur et à mesure que l'on s'approchais de la tour, survolant de trop près le sillage de mort et de destruction. J'inspirais profondément et lançais mon esprit en dessous. Mais à part, la sourde douleur des arbres défigurés, déracinés, calcinés, je ne rencontrais aucune âme ni brillante, ni sombre.
S'il y avait des Pokémons aux alentours, ils avaient déjà fui en hâte ou succombés. J'arrivais trop tard pour être d'une quelconque aide aux Pokémon des environs. Je croisais les bras, perplexe. Je ne sentais aucun Pokémon. Mais Gal' sentait catégoriquement des humains. Il m'en fit part, puis il en fit part au Ptéra, qui plongea doucement, conscient de la fragilité de mon estomac. Ils nous verraient sans doute arriver, mais on ne connaissait pas leur identité, ni si leurs intentions étaient belliqueuses, mais il était hors de question de constituer une cible facile à une attaque Électrique ou Glace. Le Ptéra se décida donc à raser les arbres.  J'invitais le Roucarnage à nous rejoindre, en touchant son esprit pour l'avertir du danger potentiel.

-Il y a quelqu'un là bas. Soyons prudents.

Quelques minutes plus tard, nous atterrîmes enfin en bas du bâtiment. Extrêmement imposant. Je restais le souffle coupé devant sa magnificence, avec un sourire émerveillé d'enfant.

Le pilier céleste est visible de loin. Logique, vu sa taille me direz-vous. En moins d'une heure de vol, il se profile devant nous, planter dans le ciel qui commence à se teinter du rose de soleil levant. Je ne suis jamais venue ici, et je ne regrette pas d'avoir fais ce détour. Le spectacle est sublime, voir la tour se teinter peu à peu des nuances du soleil, c'est vraiment magnifique. Et bien évidemment, qui dit scène magnifique, dit dessin. Je lance un coup d'œil à Harmonia qui... N'est vraiment pas à l'aise des les airs ! Très bon combattant et bon chuchoteur ( je suppose?), mais pas très bon voyageur aérien. Dans tous les cas, sa conversation avec gallame semble animé, et ce dernier semble un peu agacé. Harmonia semble pale, aurait-il le mal de l'air ? Je n'ai rien pour l'aider, hélas. Soudainement, il plaque ses mains sur ça bouche, vraiment malade. Je lui envoie mentalement tout mon courage, je sais que les débuts sont difficiles et bon nombre de fois, j'ai fini par piquer une tête dans le petit lac après une chute du dos de Kaze. Harmonia n'étant pas disposé à discuter, je sors mon calepin et mon crayon et dessine cette magnifique scène. Au bout d'un certain temps, je sens le regard d'Harmonia sur moi, je lève les yeux. Un de mes gros défauts est d'être inattentive lorsque je dessine, une fois je me suis retrouvé à courir comme une folle, poursuivie par un groupe de ratata...
Malgré son mal de l'air, il esquisse un léger sourire, que je lui rends.

- Courage, Harmonia, dis-je, embarrassée.

-On arrive !

Je tourne le regard vers le piler, immense, titanesque, coupant les nuages et le ciel en deux. La douce nuit étoilée a laissé sa place à un ciel bleu d'azur parsemé çà et là de nuage. Effectivement, nous arrivons, encore une bonne trentaine de minute de vol. Nous sommes proches d'Irratam, trop pour ma part, d'ailleurs. Dès que j'en ai fini ici, j'irais loin pour entraîner mes pokémons. Mes yeux dérivent vers ma ceinture à la quelle mes pokéballs sont accrochées. Je sors de mon sac une paire de jumelle et commence à scruter l'horizon. Je ne peux pas percer l'épais feuillage des arbres, mais je peux scruter le piler.
Il possède plusieurs ouvertures à différents niveaux. Et sur une des plus haute, je peux voir deux silhouettes minuscules. À ce même moment, Harmonia confirme ce que j'ai vu et nous entamons une descente vers la cime des arbres. Les silhouettes ne bougent pas, ils ne nous ont certainement pas vus. Nous atterrissons, Harmonia semble retrouver ses couleurs. Je fais rentrer Kaze dans sa pokéball et regarde le Ptéra.

- Ptéra, je pense qu'il serait préférable que tu retournes dans ta pokéball. Juste le temps que nous vérifions que les personnes là haut ne sont pas des ennemies.

Sur ce je sors sa pokéball et l'invite à y retourner, chose qu'il s'empresse de faire. Le voyage à tout de même dû le fatigué. Je me tourne vers Harmonia qui regarde la tour, les yeux grands ouverts et avec un sourire béa.

- Hahaha, Harmonia, tu ressembles à un enfant qui découvre son premier pokémon, m'exclamais-je doucement. Viens, nous devrions rentrer. Tu as une idée de comment nous pouvons procéder pour définir si les personnes la hautà sont de notre coté ? Ou tout du moins qu'elles ne tentent pas de nous attaquer.

Autant, je me débrouille en relation humaine, mais en tactique, je suis encore largement novice. L'intérieur du pilier est tout aussi magnifique que l'extérieur et les ouvertures donnant sur le ciel offrent une luminosité de toute beauté. De grands escaliers mènent au plus haut de la tour ainsi qu'aux différentes terrasses. Aucun bruit ne nous parvient à l'exception du souffle du vent qui s'engouffre dans le pilier. Bon, je manque sérieusement d'entraînement. Je vais devoir y remédier, le plus rapidement possible. Si j'avais étais seule, je serais morte à cette heure-là. Et maintenant, je ne sais pas dans quoi je m'embarque... Génial. Je me tourne une nouvelle fois vers Harmonia, qui est définitivement plus doué que moi en tactique.

Il était temps pour moi de me remettre en mouvement. Si je ne bougeais pas maintenant les dégâts sur absolution seront désastreux ! je me retournais, arrachant ma vue à l'horizon, pour revenir vers l'escalier en colimaçon de la gigantesque tour, alors que je mis un pied sur la première marche j'entendait un écho se réverbéré dans l'espace vide du bâtiment.
Je me penchais pour voir en contrebas. Un homme et une femme, plutôt jeune, venaient d'arriver au rez-de-chaussé du pilier. Qu'est-ce qu'ils foutent ici ? pensais-je. Personne n'allait jamais au pilier céleste, c'était beaucoup trop dangereux et il n'y avait strictement rien d’intéressant ici. 

- Hahaha, Harmonia, tu ressembles à un enfant qui découvre son premier pokémon. Viens, nous devrions rentrer. Tu as une idée de comment nous pouvons procéder pour définir si les personnes la haut sont de notre coté ? Ou tout du moins qu'elles ne tentent pas de nous attaquer.


Visiblement ils n'avaient pas l'air dangereux. mais mieux vaut prévenir que guérir. La femme, portait des pokéball mais aucun pokémon n'était dehors, l'homme, un certains Harmonia (On fait porté toutes sorte de nom au gens de nos jours), avait un gallame. Gallame... J'en avait un moi aussi mais aucune attaque ne me permettant de prendre l'avantage. Il me restait Libegon avec vol et Brasegali avec Rapace. Je sortais Brasegali et me mis a nouveau dans leurs champs de vision (puisqu'ils m'avaient déjà remarqué auparavant) et parlais suffisamment fort pour les atteindre


- Qui êtes vous ? Que venez vous faire dans ces lieux inhospitaliers ? N'avez vous donc aucune idée de ce qui se trame à quelques lieux de cet endroit ? Je me méfie de gens louches comme vous... IDENTIFIEZ VOUS !

La tour est magnifique, et semble avoir été sculptée par de gigantesques mains d'orfèvre. Le pilier n'est pas uniformément blanc, le temps, le vent, et la poussière l'ont légèrement jauni. Cependant, l'aurore flamboyante le colore d'orange, de rosé, et de bleu, si bien qu'elle ressemble à une œuvre d'art d'un autre monde. Le soleil levant flamboyant projette des ombres dansantes au niveau des multiples ouvertures, grandes comme des portes, qui pointent vers le dehors. Elles se répètent régulièrement, un étage sur trois environ, et je me rends compte que ces cavités pointent vers les quatre points cardinaux. C'est à une des portes orientés vers l'Est qu'on a pu apercevoir les deux humains, un homme et une femme, avant d'atterrir.
Mais ce n'est pas ce qui fait la magnificence de cette tour, outre le fait qu'elle est démesurément large, au moins deux fois plus que le QG. L'ancienne pierre au dehors est ciselée si finement que c'en est presque surnaturel. De multiples veines courent à même la vieille pierre de nuage, formant des circonvolutions, des spirales, comme un ruisseau magique, partent du sol dans un fouillis inextricable, et se croisent dans un lacis irrégulier. Le réseau qu'elles forment ressemble à une ancienne écriture, mais je me sens incapable de le lire. Les lignes creusent montent, semblent onduler de manière aléatoire, et pulser d'une énergie sourde que je pourrais presque sentir. Ce n'est pas une construction humaine, au moins pas totalement, j'en suis certain. Pourtant, je n'en sens exhaler aucun danger. Juste une impression entêtante de puissance formidable, endormie. Même en temps de paix, je ne pense pas que cet endroit pullule de Pokémon. Ce sentiment de puissance est renforcée par le phénomène curieux qui semble animer le ciel à proximité de la tour.
Les nuages la contournent. Lorsqu'on la regarde de loin, son sommet est caché par les nuages qui s'agglutinent autour. Mais à ses pieds, on s'aperçoit qu'ils forment un cercle presque parfait, une dizaine de mètre avant de rencontrer la tour, avant de la contourner et de poursuivre leur chemin.
Qu'y a-t-il au sommet de cette construction ? Je me rends compte du sourire émerveillé et de mon regard hypnotisé lorsque j'entends le rire doux de Rheïta, comme un rappel sur terre.

J'acceptai la remarque légèrement moqueuse de la dresseuse d'un hochement de tête. Puis je repris mon sérieux quand elle me demanda de trouver un moyen d'identifier les intentions des deux autres compagnons. Mon regard inquiet se fixa sur l'ouverture d'où les deux personnes avaient disparus. Le fait est que je n'en n'avais strictement aucune idée. La seule manière réellement fiable étant de leur parler, et de sonder leur esprit via Gal'. Mais un humain qui entraînait un Pokémon Psy, ou simplement aux aguets, étant sensible à l'intrusion d'un Psy dans son esprit, il serait tenté de croire à une attaque et à réagir violemment. Surtout en ce contexte. Il allait falloir se signaler. Je pris une profonde inspiration, et avant que je ne puisse crier, un Brasegali apparut dans l'embrasure de la porte. Son regard acéré se fixa sur nous. Et il n'avait rien d'amical. Je retins un juron, et Gal' se crispa légèrement. Mon cerveau démarra au quart de tour.
Du calme. Il y a au moins deux étages. Entre lui et nous. Le temps qu'il saute, on sera téléporté hors d'atteinte, et on pourra lui porter un coup fatal.
Ma logique ne suffit pas à calmer les inquiétudes de Gal. Nous nous étions déjà battu contre un Galifeu, quand nous étions plus jeune. Nous étions très confiants en notre supériorité. Et nous nous étions faits étalés comme des Magicarpe. Depuis, l'ancien Kirlia n'avait jamais pu se débarasser de sa peur des Galifeu. Et des Brasegali. Ce ne fut que quand il parla que je remarquais le dresseur à ses côtés.

-Qui êtes vous ? Que venez vous faire dans ces lieux inhospitaliers ? N'avez vous donc aucune idée de ce qui se trame à quelques lieux de cet endroit ? Je me méfie de gens louches comme vous... IDENTIFIEZ VOUS !
-Du calme. Nous sommes des voyageurs de passage. Je suis Ranger, on m'appelle Harmonia. Mon amie est une dresseuse. Nous nous sommes fait attaquer dans la forêt, et nous cherchons un refuge suffisamment élevé pour nous reposer en sécurité, et nous orienter. Je me méfie également des gens louches qui m'hurlent dessus comme des Ramboums, et me menacent avec leurs Pokémon. Surtout par ces temps. Identifiez-vous, et donnez vous vos intentions, je vous prie.

Mon cerveau carburait à toute vitesse pendant que je parlais. J'avais choisi de ne pas donner le nom de Rheïta. Ce serait inutile, autant la laisser se présenter elle même, ou pas, si elle le voulait. Il fallait extraire un maximum d'informations de notre interlocuteur tout en se préparant à un éventuel combat. Mon interlocuteur avait un Brasegali, et malheureusement, nous étions trop prêts pour voir s'il avait une ceinture pleine de Pokéball ou pas. Mais il était raisonnable de supposer qu'il avait d'autres Pokémon, au moins du même niveau de puissance. Il ne fallait surtout pas le laisser les appeler.
Tu t'occupes du Brasegali, je m'occupe des renforts. Attends mon signal. Le combat peut être évité.
Gal', hocha la tête, sans quitter des yeux le rapace de feu. J'inspirais profondément, laissant à Rheïta et à l'homme aux cheveux verts le temps de parler. Puis je repris à voix haute

-Comme je l'ai dit avant, nous cherchons un refuge dans cette tour. Nous allons entrer.

La voix d'un homme retenti au sein du pilier. L'homme nous demande de nous identifiez et de décliner nos intentions. Bon, le bon point, c'est que nous n'avons plus à savoir comment les aborder.

-Du calme. Nous sommes des voyageurs de passage. Je suis Ranger, on m'appelle Harmonia. Mon amie est une dresseuse. Nous nous sommes faits attaquer dans la forêt, et nous cherchons un refuge suffisamment élevé pour passer la nuit vivants, et nous orienter. Je me méfie également des gens louches qui me hurlent dessus comme des Ramboums, et me menacent avec leurs Pokémon. Surtout par ces temps. Identifiez-vous, et donnez-vous vos intentions, je vous prie.

Je lance un coup d'œil à Harmonia, amusée par son ton légèrement pincé, puis je me reporter sur l'homme. Un homme très vert d'ailleurs. Oui, oui, vert, cette couleur le recouvre en très grande parti. Ses cheveux, verts, eux aussi, sont retenues par un bandeau vert foncé. Sa veste verte est ornée de bande rouge sur les contours, il en va de même pour le bout de pantalon que je peux voir. Étant artiste, je me rappelle bien des personnes que je vois, et cet homme ressemble à quelqu'un que j'ai déjà vu. Ainsi donc, le héraut d'Equilibrium se rend vers Irratam. Et qui dit héraut, dit légendaire. Aucun combat ne doit éclater... Sinon, je en donne pas chers de nos vies. Réfléchissons, le héraut d'Equilibrium est « gentil », de plus il semble aller vers Irratam. C'est de cette direction que vient le ptéra. Il connaît peut-être le dresseur à qui il appartient.

- Héraut d'Equilibrium, nous sommes ici pour aider un dresseur qui à perdu l'un de ses pokémons. Nous avons retrouvé son pokémon, tout semble indiquer qu'il vient d'Irratam. Nous ne sommes pas là pour vous mettre des bâtons dans les roues.

-Comme je l'ai dit avant, nous cherchons un refuge dans cette tour. Nous allons entrer.

Nous entrons dans la tour, prudent. Normalement, Arkeley, c'est son nom si je ne me trompe pas, ne devrait pas nous attaquer, nous ne sommes pas un danger pour lui et son légendaire. À mes cotés, Harmonia et Gal' sont tendus, chose compréhensible... Aller, pas de combat aujourd'hui... !

Je ne me suis pas trompé, c'est bien Jameson Arkeley. Et il ne souhaite pas engager le combat. Je lâche un soupir de soulagement. Après une courte présentation, Aekeley reprend la parole :

-Si vous restez ici de puissant pokémon spectre vous attaqueront à la nuit tombé. Si vous allez encore un peu plus vers l'Est vous trouverez Irratam qui va bientôt être victime de la fureur de Palkia et Dialga. C'est triste à dire mais je pense que l'endroit le plus sécurisé pour vous est encore de se mettre à l'abri dans la forêt.

Puis avant que nous n'ayons le temps de dire un mot, il monte sur libegon et commence à s'envoler, sans dire un mot. Mais il se stoppe et se retourne vers nous.

-Hum... Vous disiez avoir un pokémon avec vous ? Un pokémon qui venait d'Irratam ? Ca tombe bien, j'y vais, je pourrais peut-être lui ramené. J'ai déjà six pokéball, faite le sortir je l'amènerai selon son gabarie.

Agréable idée, nous n'aurions pas à nous rendre à Irratam, ce qui m'arrangeait franchement. Je pense que je peux lui faire confiance, après tout, c'est un héraut, puis il connaît peut-être le dresseur à qui appartient le ptéra. Je tire la pokéball de ma ceinture et demande au ptéra de venir.
Jusqu'à présent, le regard d'Arkeley était... Confiant et hautain. Mais là... Ses yeux se rétrécir à la vu du pokémon. Il sauta du libegon et s'approcha vivement, demandant à ses pokémon de surveiller Harmonia. Harmonia se mit sur la défensive, tout comme Gal'. Arkeley s'approche de moi, ses yeux étaient emplis de colère et d'inquiétude. Visiblement, il connaissait le dresseur u ptéra. Sur un ton menaçant, il continua :

-Que faites vous avec le Ptera draconique de Mendicant ? Que lui est-il arrivé ?! J'espère pour vous que votre réponse sera favorable !

Il y a une chose que j'exècre pas dessus tout, c'est de me faire engueuler pour une raison qui m'est inconnue. Mon ton se durci, tout comme mes yeux et mes muscles.

- Je vous ai dit que nous avions retrouvé ce pokémon et que nous cherchions son dresseur. Nous ne savons donc pas qui est-ce Mendicant et ce qui lui est arrivé. Par ailleurs, vous devriez songé à vous calmer rapidement.

Devant le regard inquiet du héraut, je me radoucis quelque peu, après tout, il ne fait que s'inquiéter pour son ami. Lui lançant la pokéball, je repris :

- Je vous laisse donc le plaisir de remettre ce pokémon à votre ami. J'espère qu'il est vivant, je vous souhaite bonne chance, à vous et à tout ce qui se rendent à Irratam.

Puis je rester camper sur mes positions.

Nous étions entrés. Nous attendîmes à peine une trentaine de secondes, avant d'entendre des pas au dessus de nous. Gal', toussote après avoir inspiré un jet de poussière. La tour était magnifique vue de dehors, mais la structure interne était poussiéreuse, et des lézardes inquiétantes serpentaient sur le plafond en pierre grisâtre, blanche autre fois... Effectivement, c'était peut-être plus dangereux que je ne l'avais pressenti en regardant dehors. Quelques secondes plus tard, je vis un homme descendre à une vitesse modérée les escaliers décrépis. Il avait les cheveux verts, avec la même coloration que les miens. Mais notre ressemblance s'arrêtait là. Il avait l'air beaucoup plus aventureux que moi, et dégageait une force d'esprit impressionnante, à en croire Gal'. Je fus étonné qu'il ait pu faire cette observation, étant donné que toute son attention se concentrait alors sur le Brasegali. Le Pokémon avait refréné la hargne qu'il avait dans les yeux, mais nous observait prudemment de son regard acéré. Je n'avais jamais vu un aussi beau spécimen, d'aussi près. Je regardais avec fascination les serres-poings, d'où pouvaient s'échapper des flammes d'une chaleur extrême. Mais je savais que le danger venait surtout de ses attaques Vol. Restait à savoir s'il nous surpasserait en vitesse.
Mon regard glissa sur la ceinture de l'homme. Six Pokéball, menaçantes comme des revolvers. Argh, un dresseur confirmé.
Nos regards se croisèrent. Il semblait être calmé, et vouloir enfin discuter. Je me détendis imperceptiblement. L'homme se présenta, avec emphase.

-Je suis Jameson Arkeley...

Hum. Il me regardait comme si ce nom devait être lourd de signification pour moi. Et en effet, ce nom me disait quelque chose. Vaguement. Un Ranger célèbre, peut-être ? Semblant un peu déçu du manque d'effet que l'annonce de son nom produisit, il insista, et se fit plus clair.

-... Je suis le hérault de Equilibrium. Je suis venu en reconnaissance pour leurs venir en aide face aux deux légendaires menaçant de détruire intégralement le monde que nous connaissons. Je ne vous ferais aucun mal.

Gal' continua de fixer Brasegali, mais baissa les lames qu'il avait à demi levées, et les ramena le long du corps. L'humain sonnait sincère. Et en gage de bonne foi, il rappela même son Brasegali... pour faire sortir un Libegon. Je retins difficilement un sursaut de surprise. Je n'avais jamais vu de Pokémon Dragon en vrai de ma vie, et je mourus aussitôt d'envie de parler avec lui, et d'examiner les pattes qui avaient l'air formidablement puissantes. Je croisais le regard prudent et un peu menaçant, englobé dans un globe, rouge, et eus un sourire émerveillé. L'homme n'attendit pas que je puisse lui parler, et monta sur son dos. Le dragon se mit à avancer à deux pattes, en se dandinant comme un couaneton. Il nous dépassa, tandis que le hérault nous conseillait vivement de ne pas nous abriter ici. Je l'écoutais à peine, examinant avec envie les ailes vertes triangulaires, bordées de rouge. Elle ne ressemblait pas en structure à celles d'autres oiseaux, aucun os ne la parcourait. On aurait surtout dit des ailes d'un insecte géant. Elles semblaient presque fragile, et je me demandais comment le dragon avait pu porter son dresseur depuis le territoire d'Equilibrium jusqu'ici... il avait peut-être un autre Pokémon Vol... ?
Je fus tiré de mon examen passioné de la structure écailleuse de la peau, par Gal', qui recentra mon attention sur la conversation, par une tape agacée sur le dos. Apparemment, Rheïta a révélé notre véritable but, et propose de rendre le reptile volant au hérault. J'ai du mal à me détacher des yeux rouges du Pokémon, mais j'arrive tout de même à ouvrir la bouche pour protester. Hérault ou pas, je n'ai toujours pas réellement confiance en lui... Trop tard, Rheïta ouvre la Pokéball, et le Ptéra me rend un regard agacé, d'être dérangé durant son repos, puis, regarde l'homme...
Qui prend une teinte intéressante de blanc, puis de rouge, tandis qu'une panique mêlée à une colère aveugles prend le dessus. Il saute d'un bond énergique sur le sol, et mets la main à sa ceinture. Aussitôt, Gal' est devant moi et lève ses lames.

-Libegon ! Garde un oeil sur le mec ! Florrizare avec moi !

Le Libegon se tourne vers moi, l'agressivité de son dresseur s'étant aisémment communiquée au Pokémon. Cependant aucun grondement de menace ne s'échappe de sa gorge. Gal' se met vivement en position de combat. Comparé à un clash contre un Brasegali, c'est un combat largement moins effrayant qui s'annonce. L'homme vert hurle des menaces, exige des explications. Je jette un coup d'oeil au Ptéra, qui semble tendu. Il a compris qu'il risque d'y avoir combat, et qu'il en est la cause. Il se déplace avec un grognement sourd, et se met entre le Florizzare et Rheïta, tandis que cette dernière réplique sur un ton froid. Puis conclut :

-Je vous laisse donc le plaisir de remettre ce pokémon à votre ami. J'espère qu'il est vivant, je vous souhaite bonne chance, à vous et à tout ce qui se rendent à Irratam.
-Un instant.

La Pokéball reste suspendue dans les airs, puis revient flotter vers moi. Je remercie Gal' avec un hochement de tête, puis reprend, en regardant lourdement le Ptéra.

-Si ce Pokémon ne veut pas venir avec vous, il n'ira pas. Je ne vois pas pourquoi je ferais confiance, à quelqu'un qui nous menace, Grahyena ou hérault... Ptéra ?

Nous échangeons un regard, et mes yeux se mettent à briller d'une lueur bleutée. Le reptile a compris toute la conversation, et réfléchis d'une manière étrange, mais plus rapide que la mienne. Je n'arrive pas à extraire de son esprit s'il connaît le dresseur aux cheveux verts personnellement mais en tout cas, Mendicant, c'est bien le nom de son dresseur. De là à savoir si le hérault dis la vérité, rien n'est certain, mais...
J'irais.
J'ai un soupir.

-Comme tu veux, grand guerrier.

Je lance la Pokéball au hérault. Non sans un avertissement que je m'efforce de rendre aussi menaçant que possible.

-Si vous faites du mal à ce Pokémon, il trouvera un moyen de vous le faire regretter.

Après une brève discussion la ball contenant le pokémon atterrit dans ma main mais je m'empressais de la faire tombée au sol.

-Vous connaissez les règles non ? J'ai déjà 6 pokémon à ma ceinture. La technologie permettant de relié les pokémon à cette ceinture et de les rendre portable est si complexe qu'il est impossible d'avoir plus de 6 pokémon à la fois, si je garde cette pokéball elle sera immédiatement transférée vers les boites et le pokémon avec. Il faut qu'il vienne avec moi et que vous gardiez cette pokéball...

Cette solution posait quelques problèmes : Il fallait retournez chercher ses personnes pour récupérer la pokéball par la suite, si le ptera de mendicant se faisait gravement blessé pendant le combat ça lui sera certainement fatale et cette perspective ne me plaisait pas vraiment.
De surplus Natural et Rheïta ne semblait pas dans leurs assiette... Enfin pas vraiment. Il ne pourrait jamais passé une nuit dans la forêt ou le pilier cela pourrait leur être fatal.

-Il reste une solution... Pourquoi ne viendriez-vous pas avec moi ? Tu pourrais chevaucher le Ptera et Rheïta devrait avoir un pokémon vol non ? C'est vrai que Irratam est menacé mais une fois là-bas vous pourriez vous abritez sur le littoral non ? Je compte bien arrêté ces deux monstres avant qu'ils n'atteignent leur but à savoir la destruction du territoire d'Absolution. 
En plus je ressort d'un très long coma mes muscles sont encore atrophié et mon Gallame n'est pas vraiment un soigneur hors pair donc cela pourrait être intéressant d'avoir d'avoir un soutien qui fait en sorte que j'arrive indemne sur le champ de bataille en échange de quoi je vous offre ma protection le temps du trajet jusqu’à ce que vous vous mettiez à l'abri... A moins... Que vous soyez près à vivre un combat qui déterminera le sort de Madrigal ?

Je tendais ma main vers Natural, attendant de sa part qu'il me la serre en retour histoire de scellé l'accord que je lui proposais. La plus petite aide, aussi infime soit-elle, sera toujours la bienvenue surtout en ces temps de guerre

La Pokéball, fit un grand arc de cercle, avant d'atterrir dans la paume de l'homme aux cheveux verts. J'avais rappelé le saurien dans sa ball, en soupirant, un peu plus tôt. Gal' se retourna, près à sortir jeter un coup d'oeil aux environs. Mais le héraut sursauta brusquement et lâcha la Pokéball, qui s'écrasa avec un bruit sec sur le sol. Il leva vivement les yeux vers nous.
Oh non, il va encore péter un Vigoroth...
Mais aucune colère ne perça dans son ton lorsqu'il parla. Il nous regarda avec un air ennuyé, et expliqua que son équipe était pleine, et qu'il ne pouvait pas garder plus de six Pokémon à la fois. Ah oui, c'était vrai. Les Pokéballs avaient un système de téléporteur, au même endroit que le bouton d'ouverture. Lorsque plus de six Pokéballs remplies étaient en présence l'une de l'autre, les Pokéballs supplémentaires étaient automatiquement téléportées à un PC.
Oh. Tu as retenu plus de choses que je pensais de tes cours de technologie.
Il fallait bien que ça serve à quelque chose... Mais tu sais ce que ça veut dire.
Comme l'avait dit l'homme en vert, quelqu'un était obligé de le suivre si on voulait rendre le Pokémon à son dresseur. Il y eus un silence gêné, et je regardais Rheïta.
Il était hors de question qu'elle nous accompagne sur un champ de bataille. Surtout un champ de bataille avec des vrais légendaires. Mes chances de ne pas m'en sortir étaient déjà très élevées, même avec mon fidèle Gallame. Entraîner une débutante là dedans, lui faire voir des boucheries, et la confronter à la présence de gens qui ne lui voudraient pas que du bien dans une guerre qui n'était pas la sienne, ce serait de la folie pure. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas la laisser seule ici, alors que l'homme en vert venait tout juste de dire que les environs étaient dangereux et remplis de Pokémon Spectre. Dans tous les cas, il faudrait qu'elle parte seule, ou accompagnée. Avec un Roucarnage fatigué, sans aucune ville à proximité ni d'endroit où reprendre des forces tranquillement... Je me mordis la lèvre inférieure, atrocement tiraillé. Protéger la fille, ou aider le Pokémon ?
Je pointais un doigt rageur vers la Pokéball, au sol, et elle se souleva dans les airs, avant de venir rapidement se loger dans ma main ouverte.
Merci.
De rien.
Je croisais les bras, et écoutais l'héraut d'Equilibrium, qui parla longuement, et s'approcha à pas mesurés de nous. Il s'arrêta devant moi, et je pus enfin tout à fait voir son visage, la seule partie de son corps qui ne ressemblait pas à un Libegon. Il était légèrement plus petit que moi, et avait la même corpulence. C'était difficile de croire qu'il faisait partie de l'élite des guerriers d'Equilibrium : il était aussi gringalet que moi, malgré toute l'allure qu'il avait. Mes yeux rencontrèrent les siens. Il les avait bleu ciel, très purs, qui contrastaient beaucoup avec l'expression intéressait qu'arborait le reste de son visage. Je perdis le fil de son discours quand je me rendis compte que son style vestimentaire se calquait énormément sur l'apparence de son Libegon. J'eus un léger sourire à ce constat, et mes yeux se fixant sur bandana, je ne compris qu'il ne me proposait un marché que quand il me tendit la main.
Je la serrai, de toute façon je n'avais pas trop le choix. C'était soit ça, soit le transfert dans un PC... sachant qu'il y avait fort à parier qu'on ne trouverait pas de PC à Irratam. Et... j'avais du mal à croire que l'attaque que nous avions subi hier du Grahyena et l'incident du Ptéra n'avaient aucun lien entre eux. Je devais absolument en savoir plus. Je me tournais vers Rheïta.

-Je ne voudrais pas avoir la prétention de décider pour toi, mais... ça va être dangereux, là bas. Kaze est fatigué, il a besoin de repos, et ce n'est pas là bas qu'on en trouvera. Et tes Pokémons ne sont peut-être pas assez forts. Ils risquent de mourir, là bas. Tu risques de mourir là bas. Tu devrais continuer à voler plein sud, les Ruchers ne sont plus très loin.

Lorsque Harmonia serre la main d'Arkeley, enchaînant sur un petit laïus m'étant destiné, je ne les écoute déjà plus.
Aller à Irratam ? Vers les Légendaires ? Certainement pas, quitte à passer pour une lâche. Réfléchis, réfléchis... Kaze ne pourra voler que 6 heures maximum aujourd'hui. Et si je peux éviter d'avoir à passer le nuit dehors, ce serait cool. Piler céleste, il y à quoi sur son axe... Le village ! Le petit village où j'ai dormi la première nuit ! Je pourrais prendre refuge là bas quelques jours et choisir une destination tranquille. Oui, c'est mieux...

- Pardon ! Je ne vais pas pouvoir vous suivre. Je ne veux pas mettre mes pokémons en danger, près d'ici, il y à un petit village, je vais aller le bas puis j'aviserais.

Je me tourne vers Harmonia en affichant un sourire rayonnant.

- Harmonia, merci pour ta précieuse aide, sans toi, j'aurais eu quelques problèmes. Gallame, je te remercie également. Je vous souhaite bon courage, je suis sur que nous nous recroiserons vite. Sur ce, je vais vous laisser. Héraut Arkeley, dis-je en tournant la tête vers lui, j'espère que le combat vous sera favorable.

J'arrête ma phrase avec un hochement de tête et tire de ma ceinture la pokéball de Kaze. Je n'ai pas grand espoir pour leur combat vu les retours que j'ai pu avoir. Mais Arkeley est un héraut, il possède également un légendaire.

- Kaze, nous allons au village croisé avant hier.

J'enjambe Kaze, lance un dernier regard aux deux jeunes hommes qui rejoignent le front et m'envole sur mon roucarnage. Nous arrivons rapidement une altitude qui me permet d'entre voir le champ de bataille, j'en profite pour sortir mes jumelles et jeter un coup d'œil. Je vois une tache rosâtre bouger au loin, certainement Palkia, ainsi que des minuscules points noirs tourner autours du légendaire tel des mouches. Soudainement, toutes les mouches tombent au sol, sans raison apparente. Le cœur serrer par les pertes humaines et pokémons que cette simple action a pu engendrer, je détourne le regard et fonce vers le village qui se trouve à deux bonnes heures de vol.

Je voyais la jeune fille s'éloignais tandis que Natural se joignais à moi. 

-Je reviens du rûcher je ne peux pas me permettre de faire machine arrière. en plus j'ai toute une armée qui avance si ils me voient reculer je ne serais absolument pas crédible

Il fixait d'un œil inquiet Rheïta qui disparaissais lentement de notre champs de vision. Il faisait presque nuit et la fraîcheur habituelle de l'obscurité vint mordre nos chairs. Je m'adressais peut-être une ultime fois à Natural.

-Je ne vais pas te forcer à venir tu peux la suivre si tu veux...

Je décrochais de ma ceinture un pokémon suffisamment rapide, Brasegali, et lui tendait la pokéball tandis que j'expliquais mon geste


-Donne moi le Ptera et prend mon Brasegali. Il est suffisamment rapide et fort pour que tu puisses te déplacer sur son dos et rejoindre Rheïta. Moi je ramènerais le Ptera à son propriétaire en échange de quoi nous devrons nous retrouvé une fois que j'en aurais fini avec les légendaires et tu me remettras Brasegali... Quel est ton choix Natural ?

Je n'avais pas vraiment quarante solutions ! Je ne pouvais pas le faire aller vers une possible mort s'il n'en avait pas envie et il avait certainement dû faire du chemin avec son amie et devoir se séparaient ici devait lui faire mal au cœur

Spoiler:

Je vis passer une ombre sur le visage de Rheïta, et craignis un instant de l'avoir vexée. Mais elle se reprit vivement, et nous adressa ses excuses avec un sourire rayonnant, que je trouvais un peu faux. La dresseuse avait peur, cela se sentait, et c'était tout à son honneur. (Moi aussi, je frissonnais rien qu'au souvenir du trou que nous survolions quelques minutes plus tôt.) Elle avait peur, et ne voulais pas risquer sa vie. Je lui rendis son sourire, et lui adressais un hochement de tête en guise d'adieu, tandis que Gal' s'inclina une nouvelle fois, quand elle se détourna, pour appeler son Roucarnage.

-Soyez prudents.

Mes mots étaient destinés à la dresseuse, mais ce fut bien les yeux du volatile que je croisais. Le Roucarnage me rendit un regard fier, et gonfla ses plumes en signe de défi. Evidemment qu'il allait être prudent. Il n'arrêtait sûrement pas de l'être depuis le début de leur aventure. Et l'agression du Grahyena lui avait donné raison. Il décolla vivement du sol. Quand la dresseuse ne put plus le voir, mon sourire s'effaça de mon visage, remplacé par le masque solennel que je revêtais d'ordinaire pour soigner un Pokémon blessé. Je me tournais vers l'homme aux cheveux verts. Il suivit le décollage de la dresseuse, silencieusement mais avec un visage étonnamment inquiet... Sans en détourner les yeux de la forme de l'oiseau qui s'éloignait, il fit part de ses états d'âmes, avant de décrocher un Pokémon de sa Pokéball, et de me la tendre.
Le Brasegali. Sur son dos, je pourrais suivre la trajectoire de Rheïta au sol. Gal' éclata d'un rire, dont une pointe hystérique dissimulait mal son inquiétude. Mon Gal' ne me laisserait pas monter sur le dos d'un Pokémon sans lui. Surtout un Brasegali. Il préférerait encore me porter sur son dos, eou courir avec moi. Je risquais de le vexer à mort si je permettais une telle chose. Et ce n'était pas la seule raison, pour laquelle je déclinais d'un hochement de tête l'offre généreuse. Je regardais d'un air nostalgique la Pokéball.

-Si vous allez sur un champ de bataille avec des Légendaires, il serait parfaitement inconsidéré de se débarasser d'un Pokémon expérimenté et évolué. Si vous êtes tué, ce Pokémon en sera très fâché et il s'en voudra peut-être toute sa vie.

Je me détournais du dresseur, et de mon sentiment de culpabilité, pour sortir à mon tour du Pilier Céleste. J'ouvris la Pokéball du reptile. À peine matérialisé, le Ptéra poussa un rugissement puissant. Les humains commençaient sérieusement à l'agacer, à le faire rentrer, et sortir de sa prison sphérique pour rien. Je courbais l'échine, tandis que Gal' sursautait en levant ses lames par réflexe. Je baissais les lames de mon ami d'une main, tandis que je jetais un regard contrit au Pokémon. J'enchaînais avec une voix calme et apaisante.

-Du calme, mes amis. Est-ce que nous pouvons à nouveau monter sur ton dos, grand guerrier ? Tu as tout entendu... cette fois nous allons voir ton dresseur.

Le Ptéra grogna, grommela, nous jeta un regard aigu, avant de se retourner, et de nous présenter son dos. Nous grimpâmes rapidement dessus. Je demandais poliment au Pokémon de retenir le moment de prendre son envol, puis me tournais vers le héraut vert.

-Nous vous suivons. En route.

Peu après, dans une sensation vertigineuse de hauteur, le sol s'éloigna à toute vitesse de nous. Nous étions repartis. Et mon estomac aussi, constatais-je avec un haut-le-coeur.

Spoiler: